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| | [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:53 | |
| J'emmerde cette fausse présentation go lire bande de neeb Sur ce bonne lecture - Chapitre 1 : L'attaque Rose:
« -Flynn ! Le déjeuner est prêt ! »
Je saute de mon lit, manque de me péter la gueule sur le coin de mon bureau, chausse mes pantoufles d’une vitesse hallucinante et dévale l’escalier. Arrivé en bas, je manque la dernière marche et m’étale de tout mon long dans le hall d’entrée. Je me relève en vitesse et je me mets à table. Devant moi se trouve un bon paquet de céréales au chocolat, ainsi que des bols avec une bouteille de lait. Je me sers. Je remplis mon bol de céréales pour ensuite rajouter le lait. Après cela, je pars dans ma salle de bain, toujours à fond, et je glisse sur un savon qui se trouvait par terre. Je me ramasse encore une fois et cette fois, ce fut mon arrière train qui prit le coup. Cette fois ça j’en ai marre. Je reste allongé par terre en pensant que si j’étais dans un livre, j’aimerais bien voir ce « scénariste » car je voudrais bien lui expliquer deux trois choses. Je me relève et je commence à m’habiller. Entre mon short et mon t-shirt, je me regarde dans le miroir ; je vois un visage aux traits fins, aux cheveux bruns mi-longs, aux yeux verts teintés de gris. Je pouvais aussi apercevoir ce corps fin sans évocation particulière. J’étais juste un gars normal, ni plus ni moins.
Je finis de m’habiller et je me jette au dehors de la salle de bain pour plonger sur ma chaise et commencer à manger ces céréales qui étaient devenus molles avec les minutes passées. Les céréales au chocolat molles, c’était presque aussi bon que de se prendre un bon gros cheeseburger au fast food du coin. Je finis le bol de céréales en un temps record, sans y réfléchir davantage, je me ressers une seconde fois : c’était vraiment trop bon. Après avoir trempé les céréales de lait, je me rends compte qu’elles n’étaient pas molles. J’avais horreur des céréales pas molles. Je décidai donc d’aller vérifier si mon sac était prêt. Je me levai et allai chercher le sac dans le hall. Avant que je puisse entrer dans le hall, je vis ma sœur tomber devant moi à plat ventre à la sortie des escaliers. Ça devait être un air de famille sûrement. Pour la décrire sommairement, c’était une sorte de poupée blonde style barbie mais en bien plus petite. Sinon, elle avait de longs cheveux blonds, des yeux d’un bleu pétillant et un visage assez rond et très fin. Elle se releva promptement et courut vers la table à manger.
Après l’avoir suivie du regard, je continuai la route vers mon sac et je vérifiai les affaires qui étaient dedans. Le compte était bon, je n’avais rien oublié. Je retournai vers la table mais d’un pas bien plus lent cette fois, il fallait être prudent avec ma sœur dans les parages. Je m’assis et pris une bonne cuillérée de céréales que je mis dans ma bouche. Elles étaient encore croquantes. D’un mouvement de colère mêlée de surprise, je recrachai les céréales ainsi que le lait présents dans ma bouche sur ma sœur qui était assise en face de moi.
Elle fut surprise puis commença à toucher le lait qui était présent dans ses cheveux. Elle le prit d’un doigt puis goûta ce que c’était. Elle était toujours longue à la détente
-« C’est du chocolat ! » s’exclama-t-elle.
-« Perdu, c’est du lait » je lui répondis.
-« Ah bon ? Mais j’étais sûre que c’était du chocolat ! Tiens goûte ! » elle me tendit son doigt qu’elle avait mis dans sa bouche pour goûter le lait.
-« Non, ça va aller ».
-« T’es sûr ?
Elle fut chagrinée par ma réponse et commença à regarder son doigt avec les yeux d’un chien battu. Elle me refaisait encore ce coup, sa technique secrète. Je continuai à manger mes céréales sans lui prêter vraiment attention mais à chaque coup d’œil que je faisais dans sa direction, je la voyais en train de regarder son doigt avec toujours ce même air. Cela commença à m’exaspérer et finalement je me résolus à goûter sa « chose » à mon grand regret.
-« Bon ok, t’as gagné. Fais-moi le goûter » dis-je.
-« Ouais super ! Tiens. ». Elle tendit son doigt par-dessus la table et je goûtai son soi-disant « chocolat ».
-« C’est bien ce que je disais, c’est du lait ».
-« Mais euh ! »
Je ne répondis pas.
Après avoir finis mon second bol de céréales, je me précipitai dans le hall, chopai mon sac d’une main, ouvris la porte d’une autre et m’élançai dehors avec toute la grâce d’un éléphant.
Enfin un temps mort, je peux enfin me présenter. Je suis Flynn Darvallo, un jeune et brillant garçon de seize ans promis à un avenir radieux. Je me prépare justement à aller dans mon nouveau lycée pour ma première année de seconde. Et oui, vous l’avez sans doute deviné mais c’est la rentrée des classes. Le lycée, ça à l’air sympa, plus que le collège en tous cas. Faut dire que je garde un mauvais souvenir de mon collège. Les gens là-bas étaient tous plus débiles les uns que les autres. J’espère que ça va changer au lycée. En parlant de scolarité, je ne vais pas dire que je suis un génie, loin de là mais j’ai quelques compétences bien sympa et faut dire que j’ai des facilités par rapport à la moyenne des adolescents de mon âge. En fait, je suis presque parfait. Je suis beau, fort, intelligent et très modeste en plus de ça. Parfait. C’est ça. Parfait devrait être mon prénom. Parfait Darvallo, ça sonne bien.
Après, en dehors de l’école, je fais pas mal de choses aussi. Je joue pas mal sur mon ordi. Tout le monde dit que je suis un geek voire un nolife mais personnellement, je m’en fous. De toute façon, tant que j’ai des bons résultats à l’école, mes parents s’en foutent. A côté de ça, j’ai une autre activité qui permet de me sociabiliser avec les gens. Je reste tout de même un bon asocial mais voir des personnes plus ou moins intelligentes qui partagent la même passion que toi c’est vraiment une bouffée d’air frais dans ce monde rempli de personnes débiles. Cette activité est un jeu de cartes nommés yugioh. Et vraiment, quel jeu de cartes ! C’est juste un jeu énorme et je l’adore vraiment. On me dit que je fais partie des meilleurs joueurs de mon pays mais je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de faire de gros événements pour me tester. Je reste dans un terrain connu, ma petite boutique adorée. Après, je commence tout de même à réfléchir à peut-être faire de plus gros tournois car à force de finir premier aux tournois de ma boutique, je commence à m’en lasser. Au moins cela permet de me remémorer des règles comme le fait que l’on ne peut faire qu’une invocation normale par tour. D’ailleurs le mec à qui j’ai expliqué ça a cru qu’il pouvait faire qu’une invocation spéciale par tour ensuite. Je crois que j’ai failli le balancer par la fenêtre. Finalement je l’ai juste tellement engueulé fort que le proprio m’a exclu du magasin pendant un mois ou deux. Je m’en rappelle plus combien de temps exactement mais on s’en fout.
J’arrive enfin devant mon lycée. Je me retrouve devant un grand portail ouvert qui donne accès à une vaste cour intérieur entouré de trois bâtiments. L’un a l’air plutôt vieux, il se trouve à ma droite, le second qui forme un angle droit avec le premier bâtiment a l’air encore plus vieux, il se trouve à ma droite également. Le dernier bâtiment se trouve devant moi, il faut traverser toute la cour pour pouvoir y aller. Ce bâtiment a l’air bien plus neuf que les deux autres. Des murs d’un blanc resplendissant, des fenêtres modernes. Il forme lui aussi un angle droit avec le second bâtiment formant un beau « U ». La cour était assez spacieuse avec quelques bancs et tables dispatchés ici et là. Des arbres eux aussi dispersés un peu partout dans la cour donnaient de l’ombre suffisante pour cacher toute la cour de la chaleur ardente du soleil. Je m’avance promptement dans la cour. Je vois un regroupement d’élèves devant le second bâtiment. Derrière la foule, je pouvais apercevoir un escalier parallèle au bâtiment qui menait sur une sorte de plate-forme toute faite de pierres, plate-forme qui liait la cantine et le deuxième bâtiment. L’attroupement de ces adolescents boutonneux se divisait en plusieurs groupes. Chaque groupe devait sûrement représenter une classe mais dans quelle classe étais-je ? Je tournai le regard vers la gauche et je vis un tableau. Il pouvait sûrement me renseigner. Je me dirigeai donc vers ce tableau.
Je m’arrête devant et commence à examiner toutes ces lignes, ces lettres et ces chiffres quand toute à coup je sentis ma main agrippée par quelque chose. Tout à coup, je fus tiré par une force impressionnante. Je faillis perdre l’équilibre mais je me rattrapai au dernier moment. La chose agrippant ma main me tirait toujours te je fis de mon mieux pour ne pas me ramasser au milieu de la cour. Quand je pus enfin me retourner pour voir la chose qui m’emmenait avec une telle virulence, je me rendis compte que ce n’était qu’une fille. Je ne pouvais pas voir son visage car elle était de dos mais je vis de longs cheveux roses qui flottaient dans le vent. Elle était assez grande, environ un mètre soixante-dix à vue d’œil. Cette chose rose me fit traverser toute la cour à une allure que je ne crus pas possible d’atteindre. Pendant toute la traversé, je lui criais dessus des choses comme : « Mais qu’est-ce que tu fous bordel ? » ou « Mais lâche moi bordel ! » mais elle m’ignora complètement. Quand je vis qu’on se rapprochait de la porte, je commençai à flipper. Elle ne décélérait pas d’un pouce. De sa main libre, elle ouvrit la porte avec une violence inimaginable. Pour ainsi dire, la porte claqua tellement fort que le verre se brisa en mille morceaux. Elle continua ainsi dans le bâtiment également. Elle tourna à droite pour prendre les escaliers et monta ainsi quatre étages. Ce fut la montée d’escalier la plus rapide de ma vie, je crois. A un moment, je crus apercevoir son visage mais je ne pus distinguer précisément. On fonça ensemble dans le couloir du dernier étage puis elle tourna brusquement à gauche, je ne pus éviter le coin du mur que je me pris en pleine poire mais elle ne me laissa même pas le temps de me remettre de mon choc que l’on monta encore des escaliers. Arrivés à la fin, elle me tira encore quelques mètres puis lâcha enfin ma main pour faire quelques pas et ensuite elle se retourna.
Son visage était encore plus magnifique que je l’aurais pensé. Des yeux vert pétillant brillaient dans son regard, les traits de son visage étaient gracieux, doux, fins. Juste parfait. Elle était habillé dans une sorte d’uniforme blanc, beige avec quelque touche de rose à la japonaise qui lui allait plutôt bien mais qui faisait un peu bizarre ici. C’est sûr que voir des personnes se baladant avec des jupes aussi courtes est assez rare dans les environs. Je regardai de nouveau son visage Son expression du visage avait un air inquiet. Elle regarda à gauche et à droite puis elle tourna le regard vers moi et fit un grand sourire.
-« Bon, pourquoi tu m’as amené de force ici ? » demandai-je sur un ton qui se voulait ferme.
-« Comment ça ? Tu ne sais toujours pas ? » dit-elle surprise.
-« Comme si je devais le savoir ! D’un coup tu viens, tu m’embarques de force jusqu’ici ce qui va foirer ma rentrée, mon premier jour bordel ! En plus je m’étais dépêché ce matin ! Et voilà que tu fous tout en l’air ! Et après tu me demande pour… »
-« Chut ! » souffla-t-elle.
Je m’interrompis dans mon grand discours. Quelques secondes passèrent puis elle reprit la parole.
« C’est mieux quand tu ne parles pas finalement » dit-elle en souriant.
« Qu.. QUOI ?! T’es sérieuse !? » m’énervai-je.
« Bon, c’est pas grave, laisse-moi finir s’il te plaît, je vais t’expliquer pourquoi je t’ai emmené ici mais d’abord saute là-bas ». Elle désigna le bord du bâtiment.
« Euh… Tu veux que je saute dans le vide maintenant ? » m’inquiétai-je.
« C’est ça » dit-elle en hochant la tête d’un air totalement décontracté.
Je m’approche lentement du bord en essayant d’apercevoir la supercherie. Je m’avançai jusqu’à l’extrémité du bord mais je ne vis rien à part des poubelles et le sol. Je me rendis compte à quel point j’étais haut.
Je me retournai à moitié lorsqu’une masse rose tomba sur moi. C’était cette fille ! Mais elle est débile ou quoi ? On va tous les deux mourir ! On bascula ainsi par-dessus la petite barrière de sécurité. Malheureusement pour moi, je tombai la tête en première. Je vis le sol se rapprocher trop rapidement. On allait tous les deux s’écraser sur le sol. Une bouillie rouge et rose, c’est ce qui allait rester de nous. Je me préparai au choc de l’impact et je fermai les yeux. Des secondes passèrent, je sentis rien mais je tombais toujours. Quelques secondes plus tard encore, je décidai d’ouvrir les yeux et ce que je vis me stupéfia. J’étais en train de faire une chute libre dans le ciel. Je devais être à quatre mille mètres d’altitude environ. On commençait à tomber de plus en plus vite. Je sentis quelque chose qui agrippait les jambes. Je retournai ma tête et je vis encore cette fille qui s’accrochait à mes jambes et qui souriait à pleines dents. Je tentai de parler malgré le bruit que faisait l’air autour de nous :
-« Bordel de merde ! Qu’est ce qui s’est passé ? » criai-je
-« On a changé de dimension ! » répondit-elle.
-« Quoi ?! »
-« C’est un peu dur à t’expliquer maintenant mais je te le dirais plus tard »
-« Ouais mais maintenant on fait quoi ? Il est où le parachute ? »
-« Parachute ? Pour quoi faire ?
-« Quoi ?! Mais bordel on va s’écraser en bas tout le deux ! Tu sais, la mort ? On va mourir !
-« Mais non ! Pourquoi tu dis ça ? » s’indigna-t-elle.
-« Peut-être parce qu’on tombe à plus de quatre cent kilomètre à l’heure vers le sol ! »
-« Ah oui mais je vois pas le rapport ».
-« Bordel ! Mais t’as le cerveau atrophié ou quoi ?! ».
Tout à coup, je la vis sortir quelque chose de sa poche. C’était une carte, je crois. Je crus voir le dos d’une carte yugioh mais je devais rêver. Tout à coup, une sorte de grand dragon de glace apparue au-dessus de nous. Je devais halluciner grave là. Qu’est-ce que j’ai pris ce matin ? Le truc de ma sœur ? Avec quelque battement d’aile le dragon fonça à notre rencontre, je crus qu’il essayait de nous manger vivant alors dans un espoir de lui échapper, je réussis à l’esquiver battant mes bras pour dévier ma trajectoire. Je vis la fille disparaître dans les crocs du dragon. Tout à coup, je crois que mon corps devait en avoir assez car ce fut le black-out. Je perdis connaissance à trois mille mètres du sol avec un dragon voulant me bouffer au-dessus de moi.
Sérieusement ?
- Chapitre 2 : Réveil Dimensionnel:
« Tiens, un plafond inconnu ». Je pouvais l’apercevoir depuis mon réveil. Je me trouvais dans une chambre tout ce qu’il y a de plus normal. J’avais encore du mal à me remémorer ce qui s’était passé avant mon réveil. Après quelques minutes de fouille dans ma propre mémoire, je commençai à insulter mon propre cerveau pour son incompétence et je finis par abandonner. Je préférai alors inspecter la chambre où je me trouvais. La chambre était assez spacieuse. Les murs blancs étaient recouverts de différents posters qui concernaient quelque chose qui me passionnait : yugioh. Tous les posters affichés sur les murs ne montraient que ça. Soit des champions avec des trophées affiliés à l’univers de yugioh, soit des représentations de monstres. Je regardai ensuite à gauche, mon nez percuta le mur – mur qui se trouvait à deux centimètres de moi – et je commençai à saigner du nez abondamment. De ma main droite, je bloquai le flot de sang et je commençai à m’affoler. Je regardai la couverture et je vis qu’elle était déjà tachée de sang. Je regardai à ma droite espérant trouver quelque chose qui puisse boucher mon nez mais je vis seulement un bureau avec un ordinateur fixe posé dessus ainsi que son écran. A côté se trouvaient des stylos mais cela ne servait pas à boucher le nez à ce que je sache. Tout à coup j’entendis la porte s’ouvrir et apparaître la fille aux cheveux roses. Tous mes souvenirs revinrent d’un coup, la rentrée, mon kidnapping, ma chute libre, le dragon.
Lorsqu’elle me vit elle fut assez surprise.
-« Bah alors, je suis tellement sexy qu’on en tache ma chambre ? » m’interrogea-t-elle.
-« Euh.. non… c’est que… Je me suis tapé le nez contre le mur… et voilà… » répondis-je à la hâte gêné.
« C’est pas à cause de moi ? ». Elle avait l’air déçue.
« Mais non… ‘fin tu vois… J’ai commencé avant alors c’est peut-être à cause des deux, non ? » répondis-je complètement déboussolé.
Tout à coup, elle commença à rire aux larmes. Je la regardai d’un air totalement déconcerté jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle m’avait juste fait une blague et que j’étais complètement tombé dedans. Je rougis violemment de colère et de honte. Elle commençait vraiment à m’énerver, celle-là mais malgré ça je trouvais son rire tellement beau.
« Ah la la, t’es trop bon toi ! T’étais tellement mignon quand tu as essayé de me rassurer ! » s’exclama-t-elle en repartant d’un un autre fou rire.
Je la laissai encore rire un petit moment puis ma colère déborda :
« Bon tu vas te la fermer bordel !? Tu vois pas que je suis paumé !? Qu’est-ce que je fous ici !? » criai-je d’une violence qui me surprit moi-même.
« Rhô, t’étais plus mignon avant » se plaignit-elle. Je la regarde avec une tête de blasé et cela dut lui faire reprendre son sérieux car elle s’arrêta de rire et reprit un air plus digne qui lui allait vachement bien aussi. « Bon, vu que tu as l’air de mauvais poil dès ton réveil, je vais éviter d’autre blague. Ça te va ? » dit-elle sur un ton agacé.
« Tu pourrais juste m’expliquer ce qui s’est passé ? » dis-je sur un ton impatient.
« Mais bien sur » dit-elle d’un grand sourire. « Je suis Rosea Veridi, je viens d’avoir seize ans tout comme toi mais on s’en fout de moi. Tu viens d’être transféré d’univers… »
« Hein ? Attends tu viens de dire quoi là ? »
« Eh bien, tu as changé d’univers, tu n’es plus dans le tien mais dans le mien à présent. »
« Euh… Quoi ? »
« Bon faisons simple. Tu dois connaître la théorie du multivers non ?
« Oui, c’est qu’il n’existe pas qu’un seul univers mais une infinité d’univers différents, c’est bien ça ? »
« Exactement. Eh bien, cette théorie est réelle. Il existe bien une infinité d’univers. Des univers se créent à chaque instant, à chaque événement plus ou moins important. Par exemple, il peut exister un univers où tu n’es jamais né, un où tu es mort jeune, un autre où tu as d’autres parents, etc… A chaque cause, un univers se crée. Tous ces univers sont créés dans le néant où il y a un espace infini pour tous les univers car sinon t’imaginerais le bordel ».
« Euh oui ».
« Certain univers sont plus ou moins proches et cela permet des échanges inter-dimensionnels comme ce que l’on vient de faire. Mon univers et le tien sont extrêmement liés et proches, et cela permet des connexions. Et avec ces connexions, on peut se téléporter d’un univers à l’autre. » expliqua-t-elle.
« Donc, au lieu de s’écraser sur le sol, on a traversé le mur du temps et de l’espace pour rejoindre un autre univers » répondis-je sur un ton sarcastique.
« C’est ça mais je vois que tu n’as pas trop l’air d’y croire ».
« Bah désolé d’être débile ».
« Eh ! C’est bon ! Pas la peine de te vexer ! J’essaie de t’expliquer, là , ok ? »
« Je voudrais juste demander avant que tu continues, c’est pas une blague ce truc ? C’est pas une caméra caché où je ne sais quoi ? ».
« Non, je peux t’assurer que tout est réel et ce n’est pas une blague ».
« Ok, je vais essayer de te croire. Et sinon, c’est quoi la différence de ton univers par rapport au mien ? »
« La particularité de mon univers est qu’un dieu à un jour régné sur la Terre et pour créer un monde sans violence à réussi à créer quatre règle qui sont basées autour du duel de monstres, un jeu de cartes nommé yugioh chez vous. »
« Attends tu veux dire que la paix dans votre monde est basé sur yugioh? »
« Exactement ».
« C’est un rêve là, dis-moi que je rêve »
« Tu ne rêves pas ».
Je me pince avec violence mon bras mais rien ne se passe. Je suis bel et bien pas dans un rêve.
« Donc, tu me dis que ton monde est régi par des règles mais c’est quoi ces prétendues règles ? »
« La première règle est qu’aucun être humain ne pourra faire de mal physique à un autre être humain. Le deuxième est que tout problème entre deux être humain doit être réglé avec l’usage des duels de monstres. La troisième est que chaque joueur doit miser la même valeur lors d’un duel de monstres et le gagnant du duel remporte ce qui a été misé. La quatrième est que les trois premières règles ne peuvent être remise en cause ».
« Attends, ça marche vraiment vos règles ? »
« Tu veux tester ? Viens avec moi, au passage t’en profiteras pour prendre un mouchoir » me taquina-t-elle.
Je me rendis compte que je pissais toujours le sang de mon nez et que j’en foutais de partout. Je me levai à la hâte, ne voulant pas tacher plus encore sa chambre et suivis Rosea qui était partie dans la cuisine, cuisine qui se trouvait au bout du couloir à gauche de la chambre. Elle me tendit un mouchoir que je pris pour boucher mon nez. Le flot de sang maintenant arrêté, elle me dit ceci :
« Maintenant essaie de me frapper de toutes tes forces ».
« Euh… T’es sérieuse là ? »
« Oui, oui, frappe moi » dit-elle dans un autre sourire resplendissant.
« Attends, même après tout ce que tu m’as fait subir, je ne peux pas te frapper, t’es une fille quand même ! Ça se fait pas ! »
« Oh mais je pensais pas à ça. C’est pour prouver les règles que je viens d’énoncer ».
« Attends… Tu crois que ces quelques règles vont suffire à arrêter un coup de poings ? »
« C’est ça ».
« Tu te fous vraiment de moi là !»
« Mais non bordel! Fais le ! C’est tout ! » s’énerva-t-elle.
« Bon tu l’auras voulu mais je te frapperais pas au visage ».
« Fait comme tu le sens » dit-elle d’un ton décontracté.
Je préparai mon poing et le lançai en direction de son ventre. Je ne voulais pas trop la blesser tout de même. Lorsque je crus que mon poing allait la toucher, une force invisible me stoppa net à quelques centimètres de sa peau. Je fus interloqué et je ressayai encore une fois. Même résultat. Je fis encore plusieurs essais et aucun ne fut concluant.
« Alors tu comprends maintenant ? Je pourrais par exemple prendre ce couteau et te le planter dans le ventre mais je ne le pourrais pas. Par contre, je peux tout de même te mettre un gentille petit claque » en disant cela, elle s’avança d’un pas vers moi et me lança une petite tape à la joue. « Comme tu peux le voir, on ne peut pas faire de mal physique à un autre humain tant qu’il y a de mauvaises intentions. Tout désaccord se joue aux duels de monstres. La puissance d’un pays correspond aux niveaux de ses duellistes. Les ressources, les territoires, les guerres, tout se joue au duel de monstres. Bien sûr, cela n’est pas utilisé uniquement par les états mais aussi dans la vie de tous les jours. Tu veux parier un paquet de frites ? Tu fais un duel de monstres où chaque joueur mise un paquet de frites puis le gagnant gagne les paquets misés. Simple comme système non ? Cela permet d’éviter les guerres et tous ces massacres gratuits qui se passent dans votre monde par exemple. »
« Si c’est vrai alors c’est vraiment un système sympa »
« Oui, mais maintenant que les explications sur le monde où tu vas maintenant y vivre sont finis passons à toi »
« Comment ça, je vais vivre ici ? »
« Je vais te l’expliquer justement. Pour tous t’avouer, tu n’es pas originaire du monde dans lequel tu vis actuellement.
« Hein ? »
« A la base, tu vivais ici dans la ville de Domino City mais un malheureux jour tes parents sont morts dans un incident jusqu’alors encore inconnue. Ma famille étant la plus proche de la tienne, ils ont décidés de vous envoyer vivre dans l’autre monde qui permettait de vous laisser vivre chez vous, dans une maison tout à fait normal et non dans un pensionnat d’orphelin, ta sœur et toi. Durant ta vie là-bas, nous vous avons aidé dans le maintien de la maison et votre éducation. »
« Attends. Les personnes venant s’occuper de nous, c’était ta famille ? »
« Des personnes engagées par ma famille effectivement » répondit-elle.
« C’est vrai qu’en réfléchissant un peu, ça paraît logique » raisonnai-je
C’est vrai que ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Tout petit alors que je ne me rappelais pas encore, mes parents avaient été tués mais je n’ai jamais su que je venais d’un autre monde. J’ai passé mon enfance à me débrouiller avec ma sœur en vivant seul dans une grande maison. Des personnes comme Gertrude et Jean-Claude venait nous rendre visite chaque jour pour voir si tous se passait bien mais ils ne restaient pas trop longtemps. Leurs visites se firent de plus en plus rares au fur et à mesure que l’on grandissait et ils disaient qu’on avait moins besoin d’aide. Malgré le fait de n’avoir jamais pu connaître mes parents, cela me dérangeait pas plus que ça. Je n’étais pas triste contrairement à ma sœur qui en faisait des cauchemars tous les soirs lorsqu’elle était plus petite. De toute façon, je ne pouvais pas me laisser aller car je devais m’occuper de ma sœur. Maintenant ça va mieux mais elle reste toujours très fragile émotionnellement.
D’ailleurs, je ne vous l’ai toujours pas présentée. Elle s’appelle Lily et elle a un an de moins que moi. Comme vous avez pu le voir avant, elle n’est pas très douée, pas plus que moi en tout cas et malgré son visage angélique, elle fait la dose de gaffes tous les jours.
Rosea continua son explication :
« Et donc, on t’a laissé vivre comme tu le voulais pendant pas mal de temps mais tu viens de rentrer en seconde cette année et ma famille a décidé que tu devais aller au lycée de notre monde malgré le fait que tu vives sur la Terre. Normalement, tu devais être prévenu et on devait te faire découvrir ce monde pendant les vacances mais plusieurs gros événements ont eu lieu empêchant ton insertion, ici »
« Donc, pour résumer, je vais finalement étudier dans un lycée qui est basé dans un autre monde dont je ne connais rien, à partir d’aujourd’hui ? » m’inquiétai-je
« C’est ça. Mais pour l’instant, je ne vais pas t’emmener tout de suite au lycée mais je vais d’abord te faire découvrir le duel de monstres car sinon tu ne seras jamais apte à faire quoi que ce soit ici ».
« Mais, je sais déjà y jouer et j’ai plutôt un bon niveau il me semble » répondis-je.
« Vraiment ? Alors pas besoin de t’apprendre les règles. Ça va me faciliter la tâche, mais il te faut un deck compatible avec les disques de duels car tes cartes à toi ne sont que de vulgaires bouts de carton pour les disques de notre monde ». Sur ces paroles, elle partit fouiller une pièce que se situait à l’étage. Cela devait sûrement être le grenier.
« Vulgaire… Bouts… De carton ?! Bordel, mon deck infernity m’a coûté un bras ! » m’offusquai-je tout en la suivant.
« Combien ? » dit elle toujours en fouillant dans des cartons à l’autre bout de la pièce.
« Trois cent euros » répondis-je sur un ton sec.
« Attends… Ça fait combien dans notre monde ? Deux secondes, je réfléchis… Quoi !? Mais c’est énorme ! Pour deck un deck infernity ? Mais tu t’es fait plumer mon pauvre ».
« Pourquoi, c’est combien le prix d’un deck ici ? »
« Il n’y a pas de prix, enfin pas de prix en monnaie sonnante et trébuchante. Toute personne à ses treize ans à un deck qui lui est attribué soit par sa famille, soit, si tu n’as pas les moyens, par l’état qui en prend dans sa réserve et puis tu gagnes des cartes au fur et à mesure que tu progresses dans la vie grâce des paris ou en gagnants des tournois organisés par la KaibaCorp. Tu peux toujours t’acheter un deck avec de l’argent mais c’est considéré comme illégal et si on te chope, tu prends assez cher ».
« Fascinant ».
« C’est bon j’ai trouvé, voici un deck légendaire possédé par ma famille depuis des générations. Jamais personne n’a réussi à le maîtriser et c’est pour ça qu’il reste au fond de ces cartons depuis tout ce temps. Le deck étant assez vieux, il est plutôt méconnu mais il reste néanmoins très fort si il est joué correctement. Si tu es « aussi fort » que tu le prétends, tu devrais pouvoir le jouer. » dit-elle sur un ton ironique.
Elle me donna une sorte de deck-box en velours. J’ouvre la boite en velours et je vois des cartes à l’intérieur. Je sors les cartes de la boite pour commencer à les regarder lorsque :
« STOP ! Ne regarde pas ton deck, pas encore. Enfile plutôt ça » me dit-elle me lança un disque de duel semblable à ceux des animes. Je l’attrapai d’une main et l’enfilai à mon bras gauche. Le disque était pratiquement identique à ceux du premier anime de yugioh. C’était un duel disk de la KaibaCorp sauf quelques lumières qui indiquaient que l’appareil avait apparemment évolué. C’était une sorte de version futuriste des disques de Kaiba.
« Qu’est-ce qu’on va faire ? » demandai-je.
« Eh bien, tu vas tester ton nouveau deck » me dit-elle en me faisant un clin d’œil.
« Tout de suite ? »
« Je pense qu’il vaut mieux aller dans le jardin pour jouer mais sinon, oui tout de suite ».
« T’as un jardin, toi ? ».
« Bien sûr » fit-elle avec un autre de ses sourires assez mystérieux.
Sur ce, nous allâmes donc dans le jardin et nous nous préparâmes pour le duel. Je n’avais regardé aucune des cartes de mon deck. Faire un duel sans connaître ses cartes, ça allait s’annoncer compliqué mais c’est ce qu’il me manquait aux tournois de la boutique. Malgré ça, je sentais que quelque chose n’allait pas dans le deck que Rosea m’avait donné. Je sais pas, quelque chose clochait.
« C’est parti ! » lança-t-elle sur un ton de défi. « Je te laisse commencer, honneur aux débutants ».
Je pioche les cinq premières cartes et là ce fut la douche froide. Je connaissais ces cartes, le deck aussi. Légendaire ? Mes fesses oui ! C’est un des deck les plus pitoyables que j’ai rencontré de toute ma vie. Je le trouvais tellement nul que je ne l’ai d’ailleurs jamais joué. Mes cinq cartes dans la main était Polymérisation, Ojama Bleu, Ojamuscle, Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. Je lis les effets des cartes et je me dis que le mieux à faire était de poser en défense face verso Ojama Bleu et de poser Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. De toute façon, je pouvais pas faire grand-chose d’autre.
Lorsque je posai les cartes sur mon disque de duel, je vis les cartes apparaître devant moi et là je vis que c’était pas une blague, ça marchait réellement ces machins.
« A moi ! Hum… Je vais activer le Livre de Magie des Secrets ! Il a pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie de mon deck. Je vais donc chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie dans mon deck et l’ajouter à ma main. Maintenant, je vais l’invoquer ! Il a lui aussi pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie dans mon deck pour l’ajouter à ma main, je vais aller chercher le Livre De Magie Du Maître que j’active. Je révèle alors Livre de Magie de la Vie et je reprends l’effet du Livre de Magie des Secrets et je vais alors chercher le Livre de Magie de la Puissance. J’active Livre de Magie de la Puissance et je cible mon Magicien du Livre de Magie de la Prophétie ! Il passe maintenant à 1500 points d’atk. Je vais donc attaquer ton monstre face verso !
Je me réjouis lorsqu'elle prononça ces mots car c’était le but que je recherchais.
« Ha ! Mais il n’a que 1000 de défense et aucune attaque ? Alors mon monstre va se faire une joie de le détruire et vu que ton monstre est détruit, je peux activer l’effet du Livre de Magie de la Puissance qui va me permettre d’ajouter une carte livre de magie de mon deck à ma main, je prends donc La Grande Tour Livre de Magie… »
« Avant que tu prennes ta carte, j’active l’effet de Ojama Bleu ! Je vais aller chercher deux cartes ojama de mon deck à ma main ! ». Je pris alors le deck et je regardai toutes les cartes, je connaissais à peu près l’effet de chacune des cartes et je me résolus à prendre Ouragan Ojama Delta !! et Ojama Rouge.
« Tu as fini ? Alors, je vais prendre ma carte en main et je vais l’activer. ». Lorsqu’elle eut fini de parler, je vis un nouveau paysage apparaître devant moi. C’était le terrain qui apparaissait. L’illusion était impressionnante, on se croyait réellement à côté de la tour.
« Ensuite, je vais poser trois cartes face cachée et je finis mon tour ».
Je piochai alors ma carte, c’était Ojamandela. Une carte assez naze car, elle permettait d’invoquer les trois ojama de mon cimetière au prix de 1000 points de vie mais vu leur puissance, je doute que cela soit utile. Je regardai encore une fois ma main et je décrétai que mon deck était vraiment pourri lorsque je vis une possibilité. Si, elle n’activait aucun de ses pièges, c’était gagné ! Enfin, je crois.
« J’active Typhon d’Espace Mystique sur mon autre carte face cachée ! »
« Mais t’es débile ou quoi ? Ça te sert à quoi ? »
« Attends un peu et regarde ce move ! Je détruits donc Ojamagic et quand Ojamagic est envoyé depuis le terrain ou la main au cimetière, je peux aller chercher mes 3 Ojama, le Jaune, le Vert et le Noir dans mon deck et les ajouter à ma main ! Tu vois, il n’y a pas que toi qui peux aller chercher plein de cartes. Ensuite, j’invoque Ojama Rouge et grâce à son effet, je peux invoquer spécialement Ojama Jaune, Noir et Vert de ma main ! Et vu qu’ils sont tous réunis sur le terrain, je peux activer Ouragan Ojama Delta !! ce qui détruit toutes les cartes sur ton terrain ! »
« Quoi ? Mais… Mais… »
« Et c’est pas fini ! J’active maintenant Polymérisation pour fusionner les ojamas jaune, vert et noir pour invoquer Ojama Roi ! »
« Mais ton monstre a seulement 3000 point de défense ! Comment tu veux gagner avec ce monstre ? »
« Comment ? Ha ! Mais tu vas voir ! J’active Ojamandela ! Je paie 1000 point de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama ! »
Rosea : 4000 VS Flynn : 3000
« Et pour finir, j’active Ojamuscle ! Je détruis Ojama Rouge, Ojama Vert, Ojama Jaune et le Ojama Noir pour donner 4000 point d’atk à Ojama Roi ! »
« 4000 ? Mais attends ! »
« J’attaque ! »
Rosea : 0 VS Flynn 3000
To be continued…
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| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:54 | |
| - Chapitre 3 : Les Esprits Cocasses:
Absurde ? Non, c’était plus fort que ça… Bien plus fort… Je venais d’exploser Rosea, cette fille qui m’avait tant énervé, avec un deck Ojama, en plus ! Je ne pouvais pas y croire, d’ailleurs elle n’y croyait pas non plus. Elle se tenait bouche bée, regardant ses points de vie dans l’hologramme en face d’elle. Je sortis le deck de mon disque de duel et je reportai mon attention sur le décor en train de s’estomper, les hologrammes disparaissant car le duel était fini. Je regardai un fois de plus les cartes présentes dans mon deck. Les dessins étaient moches, ces créatures étaient vraiment pas kawaii du tout, et cela me déçut profondément. J’aurais largement préféré avoir un deck avec plein de filles mignonnes dedans, genre Gusto.
-« Pas kawaii, nous ? Tu vas nous adresser un peu plus de respect, mon vieux, parce que sinon on va se fâcher » dit une petite voix assez marrante qui venait de nulle part.
-« Ouais, comment ça pas kawaii ? On est des bêtes de beautés nous ! » rajouta une autre petite voix marrante, mais plus grave, cette fois.
-« Ouais, le vert, le jaune et le noir c’est les trois plus belles couleurs du monde pas vrai les mecs ? » continua une voix plus aigüe.
-« Euh… Vous êtes qui ? » répondis-je dans le vide.
-« Tu nous demande qui nous sommes alors que tu es train de nous critiquer ? » fit la voix grave.
-« Ce manque de respect, dis donc » rajouta la voix normale.
-« Pour la peine, on va squatter ta chambre » continua la voix aigüe.
-« Oh ! Vous êtes qui bordel ?! » m’énervai-je.
-« T’es vraiment long à la détente mon vieux » rétorqua la voix aigüe.
-« Déjà que tu as une tête d’ahuri… » rajouta la voix grave.
-« Tu nous manque de respect et en plus tu nous engueule, mais où va la jeunesse ? » continua la voix normale.
-« Bon, ça suffit. Dites-moi qui vous êtes, sérieusement » dis-je sur un ton de lamentation.
-« Eh bien, nous sommes toute la puissance de ton deck » commença la voix grave.
-« Toutes tes cartes de ton deck » rajouta la voix aigüe.
-« Tout tes esprits de ton deck » continua la voix normale.
-« Nous sommes la famille O-J-A-M-A, l’archétype le plus puissant qui aie jamais existé en ce monde ! » crièrent-ils tous en cœurs.
-« Euh… Attends… Vous êtes des cartes qui parlent ? »
-« Bah oui pourquoi on ne pourrait pas parler ? » s’indigna la voix aigüe.
-« Comment dire, vous êtes des bouts de carton à la base, c’est pas censé être vivant, normalement » expliquai-je.
-« Nous, des bouts de carton ? Est-ce que tu as écouté la fille, tête de linotte ? Nous sommes les Ojama ! Les Ojama sont légion, les Ojama sont partout, les Ojama sont bien plus que des cartes, jeune abruti ! » s’énerva la voix grave.
-« Eh ! Calme toi frérot, il est juste un peu débile, faut pas lui en vouloir » dit la voix aigüe
-« C’est sûr, il me rappelle Manjume » rajouta la voix normale. « Bon, je vais t’expliquer mon vieux. La fille t’a parlé d’un dieu qui a créé les règles, non ? ».
-« Euh… Oui » répondis-je hésitant.
-« Eh bien, il n’a pas fait qu’uniquement instaurer ces règles. Il a donné vie à toutes les cartes de duel de monstres et il en donne encore la vie à toutes les nouvelles cartes qui se créent en ce moment ».
-« Alors ça veut dire… »
-« Que l’âme des cartes est bien réelle, et que toi, tu nous as nous » me coupa la voix aigüe avec une once de joie dans sa voix.
-« Tu vas voir, nous on est cool » continua la voix grave.
-« Ok, ok… L’âme des cartes existe. Je veux bien l’accepter… »
-« De toute façon, t’es obligé de l’accepter mon vieux » me coupa la voix normale.
-« C’est bon, pas la peine de me le rabâcher ! Donc, à partir de maintenant, vous êtes mes esprits ? Et vous me suivrez partout ? » demandas-je.
-« Tu as tout exact » dit Rosea qui était sortis de sa léthargie
-« Attend, tu peux les entendre ? » la questionnai-je.
-« Bah non espèce d’idiot mais quand je te vois parler tout seul alors que tu étais tout à fait normal, il y a deux minutes, j’en conclus que tu parles avec tes esprits » m’expliqua-t-elle sèchement.
-« Ah, je vois et toi aussi tu as des esprits ? » demandai-je
-« Évidemment que oui, tu crois que t’es unique ? Mon esprit, c’est le dragon qui était apparu lors de notre chute libre » me dit-elle.
-« Tu peux matérialiser tes esprits ? ».
-« Pas seulement tes esprits mais toutes les cartes de mon deck ».
-« Euh, comment tu fais ça ? »
-« Il faut l’apprendre et après tu peux le faire. Après, c’est plus facile de le faire avec tes esprit en premier car tu as des lien plus fort avec eux ».
-« Hum… Je vois… » .
-« Alors, tu vas nous matérialiser ? » demanda la voix normale.
-« Rhâ ! La ferme vous trois, vous commencez déjà à me saouler ! ».
-« Je vois que tu t’entends déjà bien avec tes esprits » dit Rosea avec un sourire.
-« Mouais… Faudrait voir ça » grognai-je.
Rosea partit ensuite dans sa maison, mais je préférai rester dans le jardin pour m’entretenir avec ces « esprits ».
-« Bon, vous donc les trois ojama, le jaune, le noir et le vert, c’est ça ? » demandai-je.
-« C’est exact mon vieux » répondirent-ils en chœur.
-« Mais qui est qui ? ».
-« Bah, tu nous vois pas ? » demanda la voix aigüe.
-« Je suis censé vous voir ? » répondis-je étonné.
-« Ah ! Mais t’es vraiment un boulet toi ! » s’énerva encore la voix grave.
-« Bon, faut croire que t’es pas vraiment futé mon vieux » dit la voix normale. « Même avec toutes les conneries que tu fais en permanence, tu es capable de nous voir. Il suffit juste d’y croire ».
-« D’y croire ? »
-« Que tu croie dur comme nos fesses que nous existons » répondit la voix normale.
-« Euh d’accord, je vais essayer ».
Je fermai les yeux quelques instant essayant de me persuader que ces créatures existaient. Lorsque j’ouvris les yeux, quelques secondes plus tard, je les vis tous les trois devant moi en train de flotter comme des bouées. Cela me surprit et je fis un bond en arrière.
-« Bah alors, on a peur de nous ? » dit l’ojama noir qui était en fait la voix grave.
-« C’est sûr que l’on fait très peur » rajouta l’ojama vert qui était la voix aigüe.
-« C’est grâce à notre puissance » continua l’ojama jaune qui était la voix normale.
Une fois la surprise passée, je me ressaisis rapidement.
-« Bon alors, vu que vous vous y connaissez en esprit et toutes ces conneries… »
-« Nous des conneries ? Mais je vais te péter la gueu… » s’exclama l’ojama noir.
-« Calme-toi frérot ! » crièrent l’ojama jaune et le vert en sautant sur le noir.
-« Excuse-le, il est un peu à côté de la plaque en ce moment » dit l’ojama jaune.
-« Bref, je continue. Donc, je me disais que vous devez bien connaître le fonctionnement entre les esprit et les humains » dis-je.
-« Euh… Comment dire » commença le vert.
-« En fait, on en sait rien » finit le jaune.
-« Comment ça vous en savez rien ? Vous êtes des esprits super vieux non ? » m’exclamai-je.
-« Bah faut dire que passer la moitié de sa vie dans une putain de boîte, ça fout un peu les glandes » dit l’ojama noir toujours aussi énervé.
-« Ohlala ! T’es vulgaire noirot ! » gronda l’ojama jaune.
-« Excuse-moi, mais être réveillé par ce pauv’ type, bah ça me vénère » s’expliqua le noir.
-« Ouais bah, j’ai pas fait exprès, je te signale » signalai-je.
-« C’est de ta faute quand même » marmonna le noir.
-« Bon, vous servez à rien, et à par me faire m’insulter, je ne tire rien de vous donc je me casse » dis-je en m’énervant.
Après ces paroles, je me levai et je partis dans la maison de Rosea. Après être rentré dans la maison, je me rendis compte que les ojamas étaient toujours à côté de moi en train de flotter tel des fantômes.
-« Bon, sérieusement. Lâchez moi quoi » dis-je.
-« Ah désolé, mais on peut pas partir » dit le vert.
-« Ouais ! On est lié à toi mon pote » rajouta le jaune.
-« Bon, vous l’aurez voulu ». Je pris la boite qui contenait le deck où se trouvait les cartes des ojama et la jetai dans le jardin. Et je vis les ojamas disparaître de mon champ de vision.
« Enfin débarrassé d’eux » dis-je, tout content d’avoir retrouvé la paix.
Je me dirigeai alors vers la chambre de Rosea dans le but de lui demander comment allait se passer la suite des événements car je ne savais pas du tout encore comment j’allais faire pour la suite. Étant dans mes pensées, je ne fis pas attention à mes actions et j’ouvris la porte de la chambre de Rosea sans toquer et c’est là que je la vis en petite tenue. Je restai un moment interdis sans bien comprendre ce qui se passait. Je vis Rosea se retourner et me voir. Elle rougit tout à coup et commença à me crier dessus :
-« Bon, ça va aller maintenant ! Tu peux partir ! » cria t-elle.
Je refermas la porte en vitesse et je m’excusai en bredouillant :
-« Ah, euh désolé, je ne… je ne voulais… »
-« Ouais, ouais, je vous connais, vous les garçons. Toujours à sauter sur les occasions » répondit-elle derrière la porte.
-« Mais non, je te jure que j’ai pas fait exprès ! J’étais juste dans mes pensées et j’ai oublié de toquer avant d’entrer mais je te jure que j’y pensais pas du tout. Et puis qu’est-ce que tu faisais en train de te changer ? » dis-je essayant de détourner le sujet de conversation lorsque tout à coup la porte s’ouvrit et je vis Rosea sourire d’un ton moqueur.
-« T’es trop mignon quand t’essaie de te justifier » dit-elle en riant.
-« T’es vraiment soûlante toi » marmonnas-je gêné.
-« Bon, vas-y tu peux entrer maintenant » dit-elle toujours aussi souriante.
Je la suivis alors dans sa chambre et je m’assis sur la chaise qu’elle me présenta. Après, qu’elle se fut assise, je commençai à parler :
-« Euh, j’avais quelque question à propos de ce que je vais faire après » commençai-je.
-« Oui, vas-y je t’écoute » répondit-elle.
-« Eh bien, tu as dit que je vais commencer à étudier ici mais comment je vais faire pour me loger ? De plus, il y a toujours ma sœur dans l’autre monde. Comment, je vais m’en occuper ? » demandas-je inquiet.
-« Eh bien, tu vas continuer à vivre dans ton monde » répondit-elle toujours avec son sourire.
-« Euh, ouais… Mais comment, je vais faire pour repartir et revenir ? »
-« Ah ! Ça ! Mais c’est tout simple, il y a des endroits pour faire des sauts dimensionnels entre ton monde et le mien. Par exemple, l’endroit où on a sauté tout à l’heure ».
-« A mon lycée ? Merde ! Le lycée, bordel ! J’avais totalement zappé ! »
-« T’en fais pas, Gertrude s’en est occupée, d’ailleurs, tu n’aurais jamais pu trouver ton nom sur le tableau ».
-« Comment ça ? »
-« Parce que tu n’as jamais étais inscrit dans ce lycée mais dans le mien ».
-« Ah ok, cool. Mais, on revient à la question du saut dimensionnel. Comment, je vais faire ? »
-« Bah, je vais te donner un dispositif de saut dimensionnel ainsi qu’un portable qui pourra appeler à travers les dimensions et ça devrait aller. »
-« Attends, un portable qui permet d’appeler à travers les dimensions ? Ça existe vraiment ? »
-« Depuis longtemps mon vieux » dit-elle d’un ton moqueur.
-« Ok, mais comment je m’en sers de ton appareil ? Et comment, je vais faire pour la chute ? Parce que, moi je sais pas matérialiser mes cartes. Je vais juste me scratcher en bas comme une crêpe. »
-« Pour le dispositif, il suffit de prendre un peu de vitesse et tu appuies sur le bouton ici et tu changes de dimension. Pour la chute, je sais pas. Il va falloir que tu apprennes matérialiser tes cartes. Aller viens, on va s’entraîner un peu, tu vas voir c’est très facile à faire » dit-elle d’un ton joyeux.
On descendit donc une nouvelle fois dans le jardin. Il devait être quatorze ou quinze heure de l’après-midi quand on a commencé l’entraînement. J’ai rapidement appris à matérialiser mes cartes, même celles qui ne m’était pas liées. Bon, il y avait aussi des échecs parfois.
-« J’appelle à la puissance de l’Ojama roi ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvai superbe.
-« Tu m’as appelé mon pote ? » répondis ojama jaune qui apparus devant moi.
-« Attends, j’avais appelé le roi. Il est où ? » répondis agacé.
-« Quoi lui ? Il est en train de manger et il veut que personne ne le dérange ».
-« BAH TU VAS L’APELLER FISSA ! ET JE M’EN FOUS QU’IL MANGE ! » criai-je
-« Oh ! C’est bon patron, pas la peine de s’énerver. Les jeunes, je vous jure » rouspéta-t-il en disparaissant.
-« C’est vrai que c’est des numéros tes esprits » dit Rosea.
-« Et là, c’est rien encore » acquiesçai-je.
L’entraînement continua jusqu’à ce que la nuit tombe et que je puisse parfaitement matérialiser mes esprits. Je n’avais pas de créature volante mais ojama roi pouvait faire office de parachute ; cependant, je prendrais quand même un parachute avec moi parce que je n’avais pas trop confiance en mes esprits, il fallait dire. Ensuite, nous sortîmes de sa maison pour trouver l’endroit où il y avait la connexion dimensionnelle qui me permettrait de rentrer chez moi. Durant notre petite marche, je compris un peu plus la localisation de la maison de Rosea ainsi que la ville qui nous entourait. Comment ça, je n’ai pas dit que sa maison se trouvait dans une ville ? Il doit être vraiment mauvais le scénariste. Attends… C’est moi le scénariste non ? Bref, je m’embrouille. Reprenons la description, je vous prie. De toute façon, vous êtes obligés.
La maison de Rosea se trouvait dans une des banlieues de Domino City. Ce n’était pas un endroit forcément riche, plutôt de classe moyenne, je dirais. Les maisons, toutes dans un style très japonais, comportaient toutes un petit jardin et un étage. La route à côté de la maison donnait directement dans le centre-ville où se trouvaient le lycée et la plupart des activités sur les duels de monstres. A l’opposé, au sud, se trouvaient les bidonvilles où il n’y fait pas bon d’y vivre. Je n’y suis pas allé mais la vue depuis la colline de la banlieue ne donnait pas vraiment une impression de propreté. Plutôt de dépotoir.
Moi qui pensais que ce monde était beaucoup plus avancé que nous technologiquement, j’ai découvert que ce n’était pas totalement vrai. Avec les esprits et les duels de monstres, ce monde a évolué un peu différemment. Ils ont gardé un niveau de vie similaire à mon monde mais ils sont scientifiquement beaucoup plus avancés même si, selon Rosea, les progrès techniques et scientifiques ont tendance à s’égaliser entre les deux mondes surtout depuis la découverte des voyage inter-dimensionnel. Ces avancés scientifiques se traduisent par les voyages entre les univers et dans le temps, même si ce n’était pas vraiment dans le temps, précisa Roséa. Ils vont juste se déplacer dans un univers identique aux leur mais étant moins avancé dans le temps. Ils ont aussi développé les hologrammes pour donner plus de réalisme aux duels de monstres et pour offrir un meilleur spectacle. En parlant de spectacles, sans grande surprise, les duels de monstres sont ici le sport universel. De grands événements sont organisés chaque semaine et des duellistes exceptionnel se battent juste pour nos yeux (et notre argent, avait-elle oublié de préciser).
Au niveau géopolitique, ce monde n’est pas différent du mien. Il y a exactement les mêmes pays, même nom, même continents et tout le monde peut se comprendre car, grâce à la technologie, une puce est intégrée, au bon vouloir des gens, pour traduire les langues, donc que tu parles anglais, japonais, français ou nigérien, tu entendras tout le monde parler dans ta langue. J’ai demandé pourquoi cela marchait avec moi aussi et ils m’ont dit que mes parents me l’ont implantée directement dès ma naissance. Elle m’a rassuré en disant que je pouvais l’enlever quand je voulais si je le souhaitais.
Après, cette discussion, nous arrivâmes à l’endroit de la connexion. C’était juste une pauvre cabine téléphonique.
-« Attends, ce truc va me téléporter dans mon monde ? » demandai-je d’une voix peu confiante.
-« Ce truc, comme tu dis, c’est un téléporteur inter-dimensionnel. Donc oui ça va te ramener dans ton monde » répondit-elle.
-« Bon, je te fais confiance » dit-je.
-« De toute façon, t’es obligé » répondit-elle d’un ton moqueur.
Je rentrai alors dans la cabine. Une fois à l’intérieur, je vis une fente dans laquelle on devait introduire des pièces.
-« Euh, il marche comment ton truc ?» demandas-je.
-« Ah oui, mince ! Attends, je vais te passer la pièce » s’exclama-t-elle.
-« C’est bien ce que je me disais, c’est une cabine téléphonique » répondis-je d’un ton ironique.
-« La ferme toi ! Voilà, ta pièce » dit-elle fortement.
Je pris la pièce et je l’introduis dans la fente. Une sorte de bip retentit dans la machine. Des flèches apparurent indiquant un bouton que je n’avais pas encore vu. Les indications montraient que si j’appuyais dessus, je me téléporterais.
-« Bon, bah au plaisir de ne jamais te revoir » dis-je d’un ton sarcastique avec un grand sourire.
-« Et de même pour moi » répondit-elle aussi d’un grand sourire.
J’appuyai sur le bouton. Rien ne se passa. Je regardai par la vitre et là je vis que je n’étais plus au même endroit. J’étais resté dans la même cabine mais l’environnement autour était différent. J’espèrai que je ne m’étais pas paumé entre les dimensions. Je sortis de la cabine téléphonique et cela me fit penser à un docteur docteur… qui, déjà ? Je ne compris pas vraiment pourquoi et je refoulai cette pensé idiote. Je demandai alors des renseignements au premier passant qui passait par là. Il me dit qu’on était bien dans mon monde que je connaissais depuis toujours. Ça, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que j’étais à deux kilomètres de chez moi et que je devais tout me taper à pied car il n’y avait pas de bus à proximité.
Sur le trajet, je repensai à tous ce qui venait de se passer. Je trouvais ça juste débile et totalement loufoque. Comment cela pouvait arriver à un pauvre type comme moi ? On aurait dit que la chance me souriait, après tout. Après une bonne heure de marche dans l’air frais d’un soir du début d’automne, je rentrai enfin chez moi. La lumière était allumée dans la cuisine, ma sœur devait être en train de cuisiner le repas. Lorsque je pensai à cette idée, je m’affolai d’un coup. Ma sœur et la cuisine, c’était pas compatible. Elle pouvait être en train de cramer la cuisine en ce moment. Je me mis à courir et ouvris la porte d’entrée avec fracas, jetai mon sac à dos à travers le hall d’entrée et fonçai dans la cuisine et là, je vis l’apocalypse. La cuisine était devenue un champ de bataille, enfin ça ne devait pas être loin de cette idée. Le sol était inondé de sauce tomate, les plans de travail de jaunes d’œuf, d’eau et de toutes sortes d’aliments. Même le plafond était taché. De multiples casseroles jonchaient le sol et le mobilier. Et, au milieu de ce bordel sans nom, se trouvait ma sœur qui était en train de regarder autour d’elle, l’air absent. Lorsqu’elle me vit, elle cria mon nom et se jeta vers moi, mais manque de bol, elle glissa sur de la sauce tomate et s’étala de tout son long devant mes pieds. Elle n’en ratait pas une. Ses habits étaient tout tachés, de la farine mélé à d la sauce tomate se trouvait dans ses cheveux.
Je m’accroupis près d’elle et je l’aidai à se relever. Lorsqu’elle fut enfin debout, je lui demandai ce qui s’était passé.
-« J’ai juste voulu faire des pâtes » dit-elle d’un ton désolé
-« Des pâtes ? Avec des œufs et de la farine ? » répondit-je
-« Bah, je voulais faire moi-même les pâtes » répondit-elle d’un ton gêné.
-« Mais il y avait un paquet dans la réserve ! » m’exclamais-je.
-« Oui mais… Euh… »
-« Bon, c’est pas grave. Je vais arranger ça. Toi, va te laver puis tu viendras m’aider ».
-« Merci frérot ! » me remercia-t-elle. Puis elle partit en courant vers la salle de bain.
-« Tu vas vraiment nettoyer ce foutoir ? » m’interpella l’ojama jaune qui venait juste d’apparaître devant moi.
-« Tu peux apparaître dans ce monde aussi toi ? » demandai-je
-« Bien sûr, nous sommes des esprits tout même » répondit l’ojama vert qui apparut en même temps.
-« Vous allez vraiment me pourrir l’existence » grognai-je.
-« Mais non tu vas voir on est cool » essaya de me rassurer le jaune.
-« Bah vu que vous êtes cool, je vais vous donner des noms cool aussi » dis-je sur un ton ironique.
-« Ah ouais ! Et c’est quoi nos noms ? » s’exclama le noir qui venait lui aussi d’apparaître.
-« Alors toi ce sera Noirot » dis-je en pointant l’ojama noir, « toi ce sera Véru » continuai-je en pointant cette fois-ci l’ojama vert, « et toi c’est JoJo » finis-je en pointant du doigt le dernier ojama.
Un petit silence se fit jusqu’à ce que JoJo brisa le silence.
-« Yeah, mais tu as trop bien trouvé nos noms ! En plus, ils sont raccord avec nos couleurs ! » s’écria Jojo.
-« Tu dis souvent n’importe quoi mais là j’approuve » continua Noirot en hochant la tête.
-« Moi aussi ! Je suis Super Véru, le justicier Ojama ! » finit Véru.
Je les regardai avec un air déconcerté. Ils étaient vraiment trop débiles ou ils se foutaient de moi ? C’est trop naze les noms que je leur avais donnés, comment pouvaient-ils se réjouir de ça ? Sérieusement ? Je finis la conversation en les balayant de ma main droite. Ils se dissipèrent rapidement dans le contentement de leur nouveau nom. Je les chassai ensuite de mon esprit et je regardai de nouveau la cuisine. Je dois vraiment nettoyer ça ? Ça va me prendre dix ans !
Je commençai alors le nettoyage, rangeai les casseroles dans les placards, passai un coup d’éponge sur les tables de travail, passai l’aspirateur sur le sol puis un coup de serpillière et commençai à faire à manger. Évidemment ma sœur sortit de sa douche après que j’eus fini de tout nettoyer. Elle me demanda si je voulais de l’aide pour faire à manger. Je déclinai son offre et lui dit de mettre le couvert sans casser les assiettes, cette fois-ci, ce qu’elle fit correctement. On mangea alors copieusement puis passa une soirée normale sans autre intervention de JoJo et des autres, ce qui était assez bénéfique pour ma santé mentale, je dois dire. Je ne parlai pas de mon aventure à ma sœur et mentis sur ce que j’avais fait au cours de la journée. J’avais la flemme de tout lui révéler maintenant. Elle fut assez étonnée lorsque je lui demandai si on avait un parachute dans la maison. Elle me répondit qu’effectivement il y en avait un dans la cave. Un héritage de notre père lui semblait-il. Je pensai alors que mon père aussi ne devait ne pas avoir d’esprit compétent dans son deck, cela me fit sourire, il y avait pas que moi qui devait avoir des monstres pourris, en fin de compte.
Je descendis alors dans la cave prendre le parachute. Il était assez poussiéreux, cela devait faire du temps qu’il se trouvait ici. Après l’avoir plus longuement examiné, j’en conclus qu’il devait être capable de faire le saut avec moi, et puis, c’était du matériel de papa donc ça devrait être un super truc ! Je le pris et le mis dans le hall d’entrée à coté de mon sac. Lorsque ma sœur me demanda ce que je faisais avec, je lui racontai un truc bidon qui passa étonnement bien puis on partit se coucher.
Le lendemain, le réveil fut le même scénario que celui de la veille. Je partis alors avec le parachute et mon sac de travail. Quand j’entrai dans le lycée avec mon parachute, tout le monde me regarda bizarrement. Je n’y fis pas trop attention. Je montai ensuite sur le toit du bâtiment neuf et mis le parachute à mon dos et testai si il marchait bien. Je tâtai ensuite ma poche arrière et je sentis mon deck. J’étais paré pour le saut. Je marchai jusqu’au bord du toit et regardai en bas. Il y avait effectivement la poubelle que j’avais mise de sorte à ce que je ne me tue pas si je foirais ma téléportation. Je pris un souffle et je sautai, mon appareil de saut inter-dimensionnel en main. Durant la chute, je vis des élèves du lycée qui se trouvaient dans la cours me regarder et me pointer du doigt.
Et merde…
J’appuyai rapidement sur le bouton et je vis l’air ambiant autour de moi changer de couleur, de formes. Je devais déformer l’espace-temps. Plutôt cool et super flippant en même temps. Ensuite, je fus dans le même ciel que la dernière fois, je vis la ville en contrebas. Je devais me situer haut dans le ciel car je voyais à peine les immeubles de ma hauteur. Cela me mit plus à l’aise et je commençai à prendre du plaisir dans cette chute libre. Je me mis à faire des saltos et autres déboires. Lorsque je vis le sol à une bonne distance, j’ouvris le parachute. Et là, ce fut le drame.
La parachute s’ouvrit correctement sans aucun problème mais il se déchira sur quelque chose – je ne savais pas quoi – et un trou se forma en plein milieu du tissu. Je lançai un juron mais cela ne changea rien à me situation. Le parachute commençait à faire n’importe quoi. Je fis des retournées acrobatiques et la voile dévia ma trajectoire. Je décidai alors d’enlever le parachute. Je vis le sac s’envoler au-dessus de moi. Malheureusement cela ne régla pas mon problème, j’allais m’écraser comme une crêpe sur le sol. Puis, je pensai aux personnes qui devaient me voir tomber comme une grosse… Mouais.
« Tiens il pleut des adolescents aujourd’hui » dis-je d’un ton cynique. Je me foutis une baffe pour me réveiller et je réfléchis aux autre possibilités pour me sortir de cette désastreuse situation. Je pouvais toujours faire appel à Ojama roi ! Je pris ma deck box dans ma poche arrière et je l’ouvris. Je veillas à ne pas laisser les cartes s’envoler et je pris la carte de Ojama roi.
« Ô Roi superbe ! Démontre-nous ta divine puissance ! Je t’appelle O-JA-MA ROI ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvais toujours aussi superbe. Une lumière brilla de ma carte et l’ojama apparus.
-« Qu’est-ce que je peux faire mon vieux ? » dit-il d’une voix superbement royal.
-« Me faire atterrir en douceur bordel de… ! »
-« Ouhlà, mais je ne sais pas voler moi et j’ai pas envie de m’écraser avec toi, moi » répondit-il.
-« Quoi !? Mais mais, je croyais que … »
-« Ouais, bon moi j’me casse, j'ai encore sommeil » dit-il en disparaissant.
-« Bordel de monstres incompétent ! J’te jure que je vais brûler leurs cartes ! » rageai-je.
Bref, j’allais me péter la gueule en bas.
Mais, c’est quoi ce bordel sérieux ? Je croyais que la vie m’avait sourie et maintenant je vais devoir tout abandonner ? Non ! Je veux d’abord sortir avec une tsundere avant de mourir. J’veux pas mourir, bordel !
Voyant le sol se rapprocher, je fermai les yeux et vis ma vie défiler dans mes yeux lorsque tout à coup, je tombai sur quelque chose d’écailleux. Je n’étais pas mort et je remontais dans le ciel à une vitesse ahurissante. J’ouvris les yeux et je vis Rosea devant chevauchant son dragon qui m’avait aussi sauvé la dernière fois. Elle se retourna et me sourit. Une fois rassuré, je me rapprochai de Rosea doucement – bah oui, j’ai toujours peur de me péter la gueule en bas, je vous signale.
-« Euh, merci… J’ai vraiment cru que j’allais y passer » la remercias-je.
-« Alors comme ça, on aime les tsundere ? » me taquina-t-elle
-« Quoi t’as entendu ? » m’écriai-je.
-« Je crois que toute la ville t’a entendu » répondit-elle d’un nouveau sourire qui faisait toute sa magie.
« Oh merde… »
Le dragon nous déposa quelques minutes plus tard devant le portail d’une sorte de grands bâtiments. Beaucoup d’adolescents y rentraient et j’en conclus que c’était le lycée de Rosea et donc le mien par déduction. Il y avait pas mal de monde dans la cour. C’était même bondé. Tous portaient des uniformes du style de Rosea. Les filles portaient une sorte de chemisier blanc avec des traits roses et une jupe grise, la tenue identique à Rosea. Les garçons, eux, portaient un jean, ainsi qu’une chemise blanche avec des traits bleus. Je me rendis compte que moi, je n’avais pas d’uniforme. Je portais un bermuda blanc avec des carreaux bleus ainsi qu’une chemise bleu clair me donnant un air très vacancier et pas du tout raccord avec l'ambiance générale.
-« Euh… Rosea » commenças-je.
-« Oui ? » répondit t-elle.
-« C’est normal que je n’ai pas d’uniforme moi ? »
-« Ah oui ! Je me disais bien que j’avais oublié quelque chose !» s’écria t-elle.
Je la regardai, dépité. J’en pouvais plus.
-« Bon, c’est pas grave. Tu passeras les cours sans » me dit-elle.
Sur les ordres de Rosea, je la suivis dans la cour. Il y avait beaucoup de monde. On faisait face à une scène où se trouvaient un micro et plusieurs adultes qui devaient sûrement être des profs et le principal. Il commença à annoncer les noms des élèves pour chaque classe. J’étais assez nerveux. Il fallait dire que j’étais dans un lycée d’un autre monde que je connaissais même pas, sans uniforme en plus de cela. D’ailleurs, les gens me regardaient bizarrement.
« Seconde B : Veridi Rosea est appelé » annonça la personne au microphone. Je la vis partir et tout à coup je fis une crise d’angoisse. Et si je n’étais pas dans la même classe qu’elle ? Comment, je vais faire ? Cette révélation me frappa de plein fouet. La personne au micro continua d’appeler les personne de la classe jusqu’à ce moment :
« Seconde C : Pyqua Chu ».
To be continued…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:55 | |
| Celle là également |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:55 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:55 | |
| On dit que 2+2=4, mais est ce que vous l'avez prouvé ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 28 Aoû - 9:56 | |
| Hop là, ce sera le dernier et si j'ai plus de place, je serais dèg haha ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mar 10 Fév - 21:26 | |
| Up ! J'ai eu la grosse grosse flemme d'essayer de poster ma fic ici en voyant toutes ces conneries de bug informatiques inter-forum donc j'ai trouvé un méthode simple pour vous informer d'un nouveau chapitre, je up et vous vous redirigez vers le lien du premier post ou du post du up. Donc, voici tout les chapitres : http://www.otk-expert.fr/forum/?action=viewtopic&t=12063.0Ils sont tous sur otk expert et désolé si vous aimez pas lire sur ce site, la flemme l'emporte toujours. |
| | | honest
Messages : 2044 Points : 2067 Réputation : 3 Date d'inscription : 03/01/2015 Age : 25 Localisation : Stairway to heaven
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mar 10 Fév - 22:07 | |
| Tu mets tous tes chapitres sur le même post ? Ca va etre plus simple à chercher |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 13:50 | |
| Yep, vus que je peux poster des romans de 2000 pages sur un même post, j'en profite ^^ |
| | | chadow
Messages : 1593 Points : 1622 Réputation : 1 Date d'inscription : 25/05/2014 Age : 23 Localisation : Dans les bras d'une loli
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 14:04 | |
| et on fait comment quand on peux pas allé sur otk x') |
| | | honest
Messages : 2044 Points : 2067 Réputation : 3 Date d'inscription : 03/01/2015 Age : 25 Localisation : Stairway to heaven
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 15:26 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 15:36 | |
| - chadow a écrit:
- et on fait comment quand on peux pas allé sur otk x')
T'avais qu'à pas être ban :3 Si tu veux vraiment lire la fic, je peux te filer les docs word par skype |
| | | honest
Messages : 2044 Points : 2067 Réputation : 3 Date d'inscription : 03/01/2015 Age : 25 Localisation : Stairway to heaven
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 16:54 | |
| Elle est bien ta fic et elle me donne envie de continuer de la lire J'ai remarqué en lisant les 5 premier chapitres que Rosea dans son caractère et dans ses manières de parler du style "t'es mignon quand tu essaie de te justifier" et ben j'ai l'impression de voir mon ex à travers elle (désolé mais c'est mon avis) Et ca y est il nous rebassine avec son ex. Elle s'est barrée parce que tu as passé 1 mois sans lui parler T'es vraiment qu'une merde Honest Chacun a le droit à ses 2 mois de vacances et elle était un peu chelou quand elle racontait des trucs Ouais ben tu nous les a déjà racontés ces trucs et on t'a déjà dit qu'effectivement c'était chelou Moi j'aime bien le début de la fic de mon panda kawai <3 Une corde s'il vous plaît |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 17:23 | |
| Tant mieux que tu aimes le début :3 |
| | | Heart
Messages : 4965 Points : 5210 Réputation : 5 Date d'inscription : 06/01/2014 Age : 26 Localisation : paris
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 17:50 | |
| Aron évite de poster 2000 pages sur le même post sinon tu vas plus pouvoir éditer, comme ça m'est arrivé XD |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Mer 11 Fév - 18:30 | |
| Really ? Mais j'ai oublié de prendre une seconde page :/
Il y a moyen que tu supprime tout les post juste avant pour retomber sur un de mes post pour que je puisse edit sur un second post ?
En fait, ça va aller vu que je vais passer à la saison 2 bientôt :3 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Jeu 2 Juil - 10:58 | |
| Bon, je commence à remettre ici la fic, donc chaque jour vous aurez un nouveau chapitre, ou même 2 nouveau chapitre, ou même 3, fin bref, on s'en balec. Ma flemme avait pris le dessus mais maintenant, je vais le faire ! Parce que je me fais chier.
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Chapitre 2 : Réveil dimensionnel
« Tiens, un plafond inconnu ». Je pouvais l’apercevoir depuis mon réveil. Je me trouvais dans une chambre tout ce qu’il y a de plus normal. J’avais encore du mal à me remémorer ce qui s’était passé avant mon réveil. Après quelques minutes de fouille dans ma propre mémoire, je commençai à insulter mon propre cerveau pour son incompétence et je finis par abandonner. Je préférai alors inspecter la chambre où je me trouvais. La chambre était assez spacieuse. Les murs blancs étaient recouverts de différents posters qui concernaient quelque chose qui me passionnait : yugioh. Tous les posters affichés sur les murs ne montraient que ça. Soit des champions avec des trophées affiliés à l’univers de yugioh, soit des représentations de monstres. Je regardai ensuite à gauche, mon nez percuta le mur – mur qui se trouvait à deux centimètres de moi – et je commençai à saigner du nez abondamment. De ma main droite, je bloquai le flot de sang et je commençai à m’affoler. Je regardai la couverture et je vis qu’elle était déjà tachée de sang. Je regardai à ma droite espérant trouver quelque chose qui puisse boucher mon nez mais je vis seulement un bureau avec un ordinateur fixe posé dessus ainsi que son écran. A côté se trouvaient des stylos mais cela ne servait pas à boucher le nez à ce que je sache. Tout à coup j’entendis la porte s’ouvrir et apparaître la fille aux cheveux roses. Tous mes souvenirs revinrent d’un coup, la rentrée, mon kidnapping, ma chute libre, le dragon.
Lorsqu’elle me vit elle fut assez surprise.
-« Bah alors, je suis tellement sexy qu’on en tache ma chambre ? » m’interrogea-t-elle.
-« Euh.. non… c’est que… Je me suis tapé le nez contre le mur… et voilà… » répondis-je à la hâte gêné.
« C’est pas à cause de moi ? ». Elle avait l’air déçue.
« Mais non… ‘fin tu vois… J’ai commencé avant alors c’est peut-être à cause des deux, non ? » répondis-je complètement déboussolé.
Tout à coup, elle commença à rire aux larmes. Je la regardai d’un air totalement déconcerté jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle m’avait juste fait une blague et que j’étais complètement tombé dedans. Je rougis violemment de colère et de honte. Elle commençait vraiment à m’énerver, celle-là mais malgré ça je trouvais son rire tellement beau.
« Ah la la, t’es trop bon toi ! T’étais tellement mignon quand tu as essayé de me rassurer ! » s’exclama-t-elle en repartant d’un un autre fou rire.
Je la laissai encore rire un petit moment puis ma colère déborda :
« Bon tu vas te la fermer bordel !? Tu vois pas que je suis paumé !? Qu’est-ce que je fous ici !? » criai-je d’une violence qui me surprit moi-même.
« Rhô, t’étais plus mignon avant » se plaignit-elle. Je la regarde avec une tête de blasé et cela dut lui faire reprendre son sérieux car elle s’arrêta de rire et reprit un air plus digne qui lui allait vachement bien aussi. « Bon, vu que tu as l’air de mauvais poil dès ton réveil, je vais éviter d’autre blague. Ça te va ? » dit-elle sur un ton agacé.
« Tu pourrais juste m’expliquer ce qui s’est passé ? » dis-je sur un ton impatient.
« Mais bien sur » dit-elle d’un grand sourire. « Je suis Rosea Veridi, je viens d’avoir seize ans tout comme toi mais on s’en fout de moi. Tu viens d’être transféré d’univers… »
« Hein ? Attends tu viens de dire quoi là ? »
« Eh bien, tu as changé d’univers, tu n’es plus dans le tien mais dans le mien à présent. »
« Euh… Quoi ? »
« Bon faisons simple. Tu dois connaître la théorie du multivers non ?
« Oui, c’est qu’il n’existe pas qu’un seul univers mais une infinité d’univers différents, c’est bien ça ? »
« Exactement. Eh bien, cette théorie est réelle. Il existe bien une infinité d’univers. Des univers se créent à chaque instant, à chaque événement plus ou moins important. Par exemple, il peut exister un univers où tu n’es jamais né, un où tu es mort jeune, un autre où tu as d’autres parents, etc… A chaque cause, un univers se crée. Tous ces univers sont créés dans le néant où il y a un espace infini pour tous les univers car sinon t’imaginerais le bordel ».
« Euh oui ».
« Certain univers sont plus ou moins proches et cela permet des échanges inter-dimensionnels comme ce que l’on vient de faire. Mon univers et le tien sont extrêmement liés et proches, et cela permet des connexions. Et avec ces connexions, on peut se téléporter d’un univers à l’autre. » expliqua-t-elle.
« Donc, au lieu de s’écraser sur le sol, on a traversé le mur du temps et de l’espace pour rejoindre un autre univers » répondis-je sur un ton sarcastique.
« C’est ça mais je vois que tu n’as pas trop l’air d’y croire ».
« Bah désolé d’être débile ».
« Eh ! C’est bon ! Pas la peine de te vexer ! J’essaie de t’expliquer, là , ok ? »
« Je voudrais juste demander avant que tu continues, c’est pas une blague ce truc ? C’est pas une caméra caché où je ne sais quoi ? ».
« Non, je peux t’assurer que tout est réel et ce n’est pas une blague ».
« Ok, je vais essayer de te croire. Et sinon, c’est quoi la différence de ton univers par rapport au mien ? »
« La particularité de mon univers est qu’un dieu à un jour régné sur la Terre et pour créer un monde sans violence à réussi à créer quatre règle qui sont basées autour du duel de monstres, un jeu de cartes nommé yugioh chez vous. »
« Attends tu veux dire que la paix dans votre monde est basé sur yugioh? »
« Exactement ».
« C’est un rêve là, dis-moi que je rêve »
« Tu ne rêves pas ».
Je me pince avec violence mon bras mais rien ne se passe. Je suis bel et bien pas dans un rêve.
« Donc, tu me dis que ton monde est régi par des règles mais c’est quoi ces prétendues règles ? »
« La première règle est qu’aucun être humain ne pourra faire de mal physique à un autre être humain. Le deuxième est que tout problème entre deux être humain doit être réglé avec l’usage des duels de monstres. La troisième est que chaque joueur doit miser la même valeur lors d’un duel de monstres et le gagnant du duel remporte ce qui a été misé. La quatrième est que les trois premières règles ne peuvent être remise en cause ».
« Attends, ça marche vraiment vos règles ? »
« Tu veux tester ? Viens avec moi, au passage t’en profiteras pour prendre un mouchoir » me taquina-t-elle.
Je me rendis compte que je pissais toujours le sang de mon nez et que j’en foutais de partout. Je me levai à la hâte, ne voulant pas tacher plus encore sa chambre et suivis Rosea qui était partie dans la cuisine, cuisine qui se trouvait au bout du couloir à gauche de la chambre. Elle me tendit un mouchoir que je pris pour boucher mon nez. Le flot de sang maintenant arrêté, elle me dit ceci :
« Maintenant essaie de me frapper de toutes tes forces ».
« Euh… T’es sérieuse là ? »
« Oui, oui, frappe moi » dit-elle dans un autre sourire resplendissant.
« Attends, même après tout ce que tu m’as fait subir, je ne peux pas te frapper, t’es une fille quand même ! Ça se fait pas ! »
« Oh mais je pensais pas à ça. C’est pour prouver les règles que je viens d’énoncer ».
« Attends… Tu crois que ces quelques règles vont suffire à arrêter un coup de poings ? »
« C’est ça ».
« Tu te fous vraiment de moi là !»
« Mais non bordel! Fais le ! C’est tout ! » s’énerva-t-elle.
« Bon tu l’auras voulu mais je te frapperais pas au visage ».
« Fait comme tu le sens » dit-elle d’un ton décontracté.
Je préparai mon poing et le lançai en direction de son ventre. Je ne voulais pas trop la blesser tout de même. Lorsque je crus que mon poing allait la toucher, une force invisible me stoppa net à quelques centimètres de sa peau. Je fus interloqué et je ressayai encore une fois. Même résultat. Je fis encore plusieurs essais et aucun ne fut concluant.
« Alors tu comprends maintenant ? Je pourrais par exemple prendre ce couteau et te le planter dans le ventre mais je ne le pourrais pas. Par contre, je peux tout de même te mettre un gentille petit claque » en disant cela, elle s’avança d’un pas vers moi et me lança une petite tape à la joue. « Comme tu peux le voir, on ne peut pas faire de mal physique à un autre humain tant qu’il y a de mauvaises intentions. Tout désaccord se joue aux duels de monstres. La puissance d’un pays correspond aux niveaux de ses duellistes. Les ressources, les territoires, les guerres, tout se joue au duel de monstres. Bien sûr, cela n’est pas utilisé uniquement par les états mais aussi dans la vie de tous les jours. Tu veux parier un paquet de frites ? Tu fais un duel de monstres où chaque joueur mise un paquet de frites puis le gagnant gagne les paquets misés. Simple comme système non ? Cela permet d’éviter les guerres et tous ces massacres gratuits qui se passent dans votre monde par exemple. »
« Si c’est vrai alors c’est vraiment un système sympa »
« Oui, mais maintenant que les explications sur le monde où tu vas maintenant y vivre sont finis passons à toi »
« Comment ça, je vais vivre ici ? »
« Je vais te l’expliquer justement. Pour tous t’avouer, tu n’es pas originaire du monde dans lequel tu vis actuellement.
« Hein ? »
« A la base, tu vivais ici dans la ville de Domino City mais un malheureux jour tes parents sont morts dans un incident jusqu’alors encore inconnue. Ma famille étant la plus proche de la tienne, ils ont décidés de vous envoyer vivre dans l’autre monde qui permettait de vous laisser vivre chez vous, dans une maison tout à fait normal et non dans un pensionnat d’orphelin, ta sœur et toi. Durant ta vie là-bas, nous vous avons aidé dans le maintien de la maison et votre éducation. »
« Attends. Les personnes venant s’occuper de nous, c’était ta famille ? »
« Des personnes engagées par ma famille effectivement » répondit-elle.
« C’est vrai qu’en réfléchissant un peu, ça paraît logique » raisonnai-je
C’est vrai que ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Tout petit alors que je ne me rappelais pas encore, mes parents avaient été tués mais je n’ai jamais su que je venais d’un autre monde. J’ai passé mon enfance à me débrouiller avec ma sœur en vivant seul dans une grande maison. Des personnes comme Gertrude et Jean-Claude venait nous rendre visite chaque jour pour voir si tous se passait bien mais ils ne restaient pas trop longtemps. Leurs visites se firent de plus en plus rares au fur et à mesure que l’on grandissait et ils disaient qu’on avait moins besoin d’aide. Malgré le fait de n’avoir jamais pu connaître mes parents, cela me dérangeait pas plus que ça. Je n’étais pas triste contrairement à ma sœur qui en faisait des cauchemars tous les soirs lorsqu’elle était plus petite. De toute façon, je ne pouvais pas me laisser aller car je devais m’occuper de ma sœur. Maintenant ça va mieux mais elle reste toujours très fragile émotionnellement.
D’ailleurs, je ne vous l’ai toujours pas présentée. Elle s’appelle Lily et elle a un an de moins que moi. Comme vous avez pu le voir avant, elle n’est pas très douée, pas plus que moi en tout cas et malgré son visage angélique, elle fait la dose de gaffes tous les jours.
Rosea continua son explication :
« Et donc, on t’a laissé vivre comme tu le voulais pendant pas mal de temps mais tu viens de rentrer en seconde cette année et ma famille a décidé que tu devais aller au lycée de notre monde malgré le fait que tu vives sur la Terre. Normalement, tu devais être prévenu et on devait te faire découvrir ce monde pendant les vacances mais plusieurs gros événements ont eu lieu empêchant ton insertion, ici »
« Donc, pour résumer, je vais finalement étudier dans un lycée qui est basé dans un autre monde dont je ne connais rien, à partir d’aujourd’hui ? » m’inquiétai-je
« C’est ça. Mais pour l’instant, je ne vais pas t’emmener tout de suite au lycée mais je vais d’abord te faire découvrir le duel de monstres car sinon tu ne seras jamais apte à faire quoi que ce soit ici ».
« Mais, je sais déjà y jouer et j’ai plutôt un bon niveau il me semble » répondis-je.
« Vraiment ? Alors pas besoin de t’apprendre les règles. Ça va me faciliter la tâche, mais il te faut un deck compatible avec les disques de duels car tes cartes à toi ne sont que de vulgaires bouts de carton pour les disques de notre monde ». Sur ces paroles, elle partit fouiller une pièce que se situait à l’étage. Cela devait sûrement être le grenier.
« Vulgaire… Bouts… De carton ?! Bordel, mon deck infernity m’a coûté un bras ! » m’offusquai-je tout en la suivant.
« Combien ? » dit elle toujours en fouillant dans des cartons à l’autre bout de la pièce.
« Trois cent euros » répondis-je sur un ton sec.
« Attends… Ça fait combien dans notre monde ? Deux secondes, je réfléchis… Quoi !? Mais c’est énorme ! Pour deck un deck infernity ? Mais tu t’es fait plumer mon pauvre ».
« Pourquoi, c’est combien le prix d’un deck ici ? »
« Il n’y a pas de prix, enfin pas de prix en monnaie sonnante et trébuchante. Toute personne à ses treize ans à un deck qui lui est attribué soit par sa famille, soit, si tu n’as pas les moyens, par l’état qui en prend dans sa réserve et puis tu gagnes des cartes au fur et à mesure que tu progresses dans la vie grâce des paris ou en gagnants des tournois organisés par la KaibaCorp. Tu peux toujours t’acheter un deck avec de l’argent mais c’est considéré comme illégal et si on te chope, tu prends assez cher ».
« Fascinant ».
« C’est bon j’ai trouvé, voici un deck légendaire possédé par ma famille depuis des générations. Jamais personne n’a réussi à le maîtriser et c’est pour ça qu’il reste au fond de ces cartons depuis tout ce temps. Le deck étant assez vieux, il est plutôt méconnu mais il reste néanmoins très fort si il est joué correctement. Si tu es « aussi fort » que tu le prétends, tu devrais pouvoir le jouer. » dit-elle sur un ton ironique.
Elle me donna une sorte de deck-box en velours. J’ouvre la boite en velours et je vois des cartes à l’intérieur. Je sors les cartes de la boite pour commencer à les regarder lorsque :
« STOP ! Ne regarde pas ton deck, pas encore. Enfile plutôt ça » me dit-elle me lança un disque de duel semblable à ceux des animes. Je l’attrapai d’une main et l’enfilai à mon bras gauche. Le disque était pratiquement identique à ceux du premier anime de yugioh. C’était un duel disk de la KaibaCorp sauf quelques lumières qui indiquaient que l’appareil avait apparemment évolué. C’était une sorte de version futuriste des disques de Kaiba.
« Qu’est-ce qu’on va faire ? » demandai-je.
« Eh bien, tu vas tester ton nouveau deck » me dit-elle en me faisant un clin d’œil.
« Tout de suite ? »
« Je pense qu’il vaut mieux aller dans le jardin pour jouer mais sinon, oui tout de suite ».
« T’as un jardin, toi ? ».
« Bien sûr » fit-elle avec un autre de ses sourires assez mystérieux.
Sur ce, nous allâmes donc dans le jardin et nous nous préparâmes pour le duel. Je n’avais regardé aucune des cartes de mon deck. Faire un duel sans connaître ses cartes, ça allait s’annoncer compliqué mais c’est ce qu’il me manquait aux tournois de la boutique. Malgré ça, je sentais que quelque chose n’allait pas dans le deck que Rosea m’avait donné. Je sais pas, quelque chose clochait.
« C’est parti ! » lança-t-elle sur un ton de défi. « Je te laisse commencer, honneur aux débutants ».
Je pioche les cinq premières cartes et là ce fut la douche froide. Je connaissais ces cartes, le deck aussi. Légendaire ? Mes fesses oui ! C’est un des deck les plus pitoyables que j’ai rencontré de toute ma vie. Je le trouvais tellement nul que je ne l’ai d’ailleurs jamais joué. Mes cinq cartes dans la main était Polymérisation, Ojama Bleu, Ojamuscle, Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. Je lis les effets des cartes et je me dis que le mieux à faire était de poser en défense face verso Ojama Bleu et de poser Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. De toute façon, je pouvais pas faire grand-chose d’autre.
Lorsque je posai les cartes sur mon disque de duel, je vis les cartes apparaître devant moi et là je vis que c’était pas une blague, ça marchait réellement ces machins.
« A moi ! Hum… Je vais activer le Livre de Magie des Secrets ! Il a pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie de mon deck. Je vais donc chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie dans mon deck et l’ajouter à ma main. Maintenant, je vais l’invoquer ! Il a lui aussi pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie dans mon deck pour l’ajouter à ma main, je vais aller chercher le Livre De Magie Du Maître que j’active. Je révèle alors Livre de Magie de la Vie et je reprends l’effet du Livre de Magie des Secrets et je vais alors chercher le Livre de Magie de la Puissance. J’active Livre de Magie de la Puissance et je cible mon Magicien du Livre de Magie de la Prophétie ! Il passe maintenant à 1500 points d’atk. Je vais donc attaquer ton monstre face verso !
Je me réjouis lorsqu'elle prononça ces mots car c’était le but que je recherchais.
« Ha ! Mais il n’a que 1000 de défense et aucune attaque ? Alors mon monstre va se faire une joie de le détruire et vu que ton monstre est détruit, je peux activer l’effet du Livre de Magie de la Puissance qui va me permettre d’ajouter une carte livre de magie de mon deck à ma main, je prends donc La Grande Tour Livre de Magie… »
« Avant que tu prennes ta carte, j’active l’effet de Ojama Bleu ! Je vais aller chercher deux cartes ojama de mon deck à ma main ! ». Je pris alors le deck et je regardai toutes les cartes, je connaissais à peu près l’effet de chacune des cartes et je me résolus à prendre Ouragan Ojama Delta !! et Ojama Rouge.
« Tu as fini ? Alors, je vais prendre ma carte en main et je vais l’activer. ». Lorsqu’elle eut fini de parler, je vis un nouveau paysage apparaître devant moi. C’était le terrain qui apparaissait. L’illusion était impressionnante, on se croyait réellement à côté de la tour.
« Ensuite, je vais poser trois cartes face cachée et je finis mon tour ».
Je piochai alors ma carte, c’était Ojamandela. Une carte assez naze car, elle permettait d’invoquer les trois ojama de mon cimetière au prix de 1000 points de vie mais vu leur puissance, je doute que cela soit utile. Je regardai encore une fois ma main et je décrétai que mon deck était vraiment pourri lorsque je vis une possibilité. Si, elle n’activait aucun de ses pièges, c’était gagné ! Enfin, je crois.
« J’active Typhon d’Espace Mystique sur mon autre carte face cachée ! »
« Mais t’es débile ou quoi ? Ça te sert à quoi ? »
« Attends un peu et regarde ce move ! Je détruits donc Ojamagic et quand Ojamagic est envoyé depuis le terrain ou la main au cimetière, je peux aller chercher mes 3 Ojama, le Jaune, le Vert et le Noir dans mon deck et les ajouter à ma main ! Tu vois, il n’y a pas que toi qui peux aller chercher plein de cartes. Ensuite, j’invoque Ojama Rouge et grâce à son effet, je peux invoquer spécialement Ojama Jaune, Noir et Vert de ma main ! Et vu qu’ils sont tous réunis sur le terrain, je peux activer Ouragan Ojama Delta !! ce qui détruit toutes les cartes sur ton terrain ! »
« Quoi ? Mais… Mais… »
« Et c’est pas fini ! J’active maintenant Polymérisation pour fusionner les ojamas jaune, vert et noir pour invoquer Ojama Roi ! »
« Mais ton monstre a seulement 3000 point de défense ! Comment tu veux gagner avec ce monstre ? »
« Comment ? Ha ! Mais tu vas voir ! J’active Ojamandela ! Je paie 1000 point de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama ! »
Rosea : 4000 VS Flynn : 3000
« Et pour finir, j’active Ojamuscle ! Je détruis Ojama Rouge, Ojama Vert, Ojama Jaune et le Ojama Noir pour donner 4000 point d’atk à Ojama Roi ! »
« 4000 ? Mais attends ! »
« J’attaque ! »
Rosea : 0 VS Flynn 3000
To be continued… |
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| Sujet: Re: [FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo Ven 3 Juil - 21:02 | |
| Chapitre 3 here !
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Chapitre 3 : Les esprits cocasses
Absurde ? Non, c’était plus fort que ça… Bien plus fort… Je venais d’exploser Rosea, cette fille qui m’avait tant énervé, avec un deck Ojama, en plus ! Je ne pouvais pas y croire, d’ailleurs elle n’y croyait pas non plus. Elle se tenait bouche bée, regardant ses points de vie dans l’hologramme en face d’elle. Je sortis le deck de mon disque de duel et je reportai mon attention sur le décor en train de s’estomper, les hologrammes disparaissant car le duel était fini. Je regardai un fois de plus les cartes présentes dans mon deck. Les dessins étaient moches, ces créatures étaient vraiment pas kawaii du tout, et cela me déçut profondément. J’aurais largement préféré avoir un deck avec plein de filles mignonnes dedans, genre Gusto.
-« Pas kawaii, nous ? Tu vas nous adresser un peu plus de respect, mon vieux, parce que sinon on va se fâcher » dit une petite voix assez marrante qui venait de nulle part.
-« Ouais, comment ça pas kawaii ? On est des bêtes de beautés nous ! » rajouta une autre petite voix marrante, mais plus grave, cette fois.
-« Ouais, le vert, le jaune et le noir c’est les trois plus belles couleurs du monde pas vrai les mecs ? » continua une voix plus aigüe.
-« Euh… Vous êtes qui ? » répondis-je dans le vide.
-« Tu nous demande qui nous sommes alors que tu es train de nous critiquer ? » fit la voix grave.
-« Ce manque de respect, dis donc » rajouta la voix normale.
-« Pour la peine, on va squatter ta chambre » continua la voix aigüe.
-« Oh ! Vous êtes qui bordel ?! » m’énervai-je.
-« T’es vraiment long à la détente mon vieux » rétorqua la voix aigüe.
-« Déjà que tu as une tête d’ahuri… » rajouta la voix grave.
-« Tu nous manque de respect et en plus tu nous engueule, mais où va la jeunesse ? » continua la voix normale.
-« Bon, ça suffit. Dites-moi qui vous êtes, sérieusement » dis-je sur un ton de lamentation.
-« Eh bien, nous sommes toute la puissance de ton deck » commença la voix grave.
-« Toutes tes cartes de ton deck » rajouta la voix aigüe.
-« Tout tes esprits de ton deck » continua la voix normale.
-« Nous sommes la famille O-J-A-M-A, l’archétype le plus puissant qui aie jamais existé en ce monde ! » crièrent-ils tous en cœurs.
-« Euh… Attends… Vous êtes des cartes qui parlent ? »
-« Bah oui pourquoi on ne pourrait pas parler ? » s’indigna la voix aigüe.
-« Comment dire, vous êtes des bouts de carton à la base, c’est pas censé être vivant, normalement » expliquai-je.
-« Nous, des bouts de carton ? Est-ce que tu as écouté la fille, tête de linotte ? Nous sommes les Ojama ! Les Ojama sont légion, les Ojama sont partout, les Ojama sont bien plus que des cartes, jeune abruti ! » s’énerva la voix grave.
-« Eh ! Calme toi frérot, il est juste un peu débile, faut pas lui en vouloir » dit la voix aigüe
-« C’est sûr, il me rappelle Manjume » rajouta la voix normale. « Bon, je vais t’expliquer mon vieux. La fille t’a parlé d’un dieu qui a créé les règles, non ? ».
-« Euh… Oui » répondis-je hésitant.
-« Eh bien, il n’a pas fait qu’uniquement instaurer ces règles. Il a donné vie à toutes les cartes de duel de monstres et il en donne encore la vie à toutes les nouvelles cartes qui se créent en ce moment ».
-« Alors ça veut dire… »
-« Que l’âme des cartes est bien réelle, et que toi, tu nous as nous » me coupa la voix aigüe avec une once de joie dans sa voix.
-« Tu vas voir, nous on est cool » continua la voix grave.
-« Ok, ok… L’âme des cartes existe. Je veux bien l’accepter… »
-« De toute façon, t’es obligé de l’accepter mon vieux » me coupa la voix normale.
-« C’est bon, pas la peine de me le rabâcher ! Donc, à partir de maintenant, vous êtes mes esprits ? Et vous me suivrez partout ? » demandas-je.
-« Tu as tout exact » dit Rosea qui était sortis de sa léthargie
-« Attend, tu peux les entendre ? » la questionnai-je.
-« Bah non espèce d’idiot mais quand je te vois parler tout seul alors que tu étais tout à fait normal, il y a deux minutes, j’en conclus que tu parles avec tes esprits » m’expliqua-t-elle sèchement.
-« Ah, je vois et toi aussi tu as des esprits ? » demandai-je
-« Évidemment que oui, tu crois que t’es unique ? Mon esprit, c’est le dragon qui était apparu lors de notre chute libre » me dit-elle.
-« Tu peux matérialiser tes esprits ? ».
-« Pas seulement tes esprits mais toutes les cartes de mon deck ».
-« Euh, comment tu fais ça ? »
-« Il faut l’apprendre et après tu peux le faire. Après, c’est plus facile de le faire avec tes esprit en premier car tu as des lien plus fort avec eux ».
-« Hum… Je vois… » .
-« Alors, tu vas nous matérialiser ? » demanda la voix normale.
-« Rhâ ! La ferme vous trois, vous commencez déjà à me saouler ! ».
-« Je vois que tu t’entends déjà bien avec tes esprits » dit Rosea avec un sourire.
-« Mouais… Faudrait voir ça » grognai-je.
Rosea partit ensuite dans sa maison, mais je préférai rester dans le jardin pour m’entretenir avec ces « esprits ».
-« Bon, vous donc les trois ojama, le jaune, le noir et le vert, c’est ça ? » demandai-je.
-« C’est exact mon vieux » répondirent-ils en chœur.
-« Mais qui est qui ? ».
-« Bah, tu nous vois pas ? » demanda la voix aigüe.
-« Je suis censé vous voir ? » répondis-je étonné.
-« Ah ! Mais t’es vraiment un boulet toi ! » s’énerva encore la voix grave.
-« Bon, faut croire que t’es pas vraiment futé mon vieux » dit la voix normale. « Même avec toutes les conneries que tu fais en permanence, tu es capable de nous voir. Il suffit juste d’y croire ».
-« D’y croire ? »
-« Que tu croie dur comme nos fesses que nous existons » répondit la voix normale.
-« Euh d’accord, je vais essayer ».
Je fermai les yeux quelques instant essayant de me persuader que ces créatures existaient. Lorsque j’ouvris les yeux, quelques secondes plus tard, je les vis tous les trois devant moi en train de flotter comme des bouées. Cela me surprit et je fis un bond en arrière.
-« Bah alors, on a peur de nous ? » dit l’ojama noir qui était en fait la voix grave.
-« C’est sûr que l’on fait très peur » rajouta l’ojama vert qui était la voix aigüe.
-« C’est grâce à notre puissance » continua l’ojama jaune qui était la voix normale.
Une fois la surprise passée, je me ressaisis rapidement.
-« Bon alors, vu que vous vous y connaissez en esprit et toutes ces conneries… »
-« Nous des conneries ? Mais je vais te péter la gueu… » s’exclama l’ojama noir.
-« Calme-toi frérot ! » crièrent l’ojama jaune et le vert en sautant sur le noir.
-« Excuse-le, il est un peu à côté de la plaque en ce moment » dit l’ojama jaune.
-« Bref, je continue. Donc, je me disais que vous devez bien connaître le fonctionnement entre les esprit et les humains » dis-je.
-« Euh… Comment dire » commença le vert.
-« En fait, on en sait rien » finit le jaune.
-« Comment ça vous en savez rien ? Vous êtes des esprits super vieux non ? » m’exclamai-je.
-« Bah faut dire que passer la moitié de sa vie dans une putain de boîte, ça fout un peu les glandes » dit l’ojama noir toujours aussi énervé.
-« Ohlala ! T’es vulgaire noirot ! » gronda l’ojama jaune.
-« Excuse-moi, mais être réveillé par ce pauv’ type, bah ça me vénère » s’expliqua le noir.
-« Ouais bah, j’ai pas fait exprès, je te signale » signalai-je.
-« C’est de ta faute quand même » marmonna le noir.
-« Bon, vous servez à rien, et à par me faire m’insulter, je ne tire rien de vous donc je me casse » dis-je en m’énervant.
Après ces paroles, je me levai et je partis dans la maison de Rosea. Après être rentré dans la maison, je me rendis compte que les ojamas étaient toujours à côté de moi en train de flotter tel des fantômes.
-« Bon, sérieusement. Lâchez moi quoi » dis-je.
-« Ah désolé, mais on peut pas partir » dit le vert.
-« Ouais ! On est lié à toi mon pote » rajouta le jaune.
-« Bon, vous l’aurez voulu ». Je pris la boite qui contenait le deck où se trouvait les cartes des ojama et la jetai dans le jardin. Et je vis les ojamas disparaître de mon champ de vision.
« Enfin débarrassé d’eux » dis-je, tout content d’avoir retrouvé la paix.
Je me dirigeai alors vers la chambre de Rosea dans le but de lui demander comment allait se passer la suite des événements car je ne savais pas du tout encore comment j’allais faire pour la suite. Étant dans mes pensées, je ne fis pas attention à mes actions et j’ouvris la porte de la chambre de Rosea sans toquer et c’est là que je la vis en petite tenue. Je restai un moment interdis sans bien comprendre ce qui se passait. Je vis Rosea se retourner et me voir. Elle rougit tout à coup et commença à me crier dessus :
-« Bon, ça va aller maintenant ! Tu peux partir ! » cria t-elle.
Je refermas la porte en vitesse et je m’excusai en bredouillant :
-« Ah, euh désolé, je ne… je ne voulais… »
-« Ouais, ouais, je vous connais, vous les garçons. Toujours à sauter sur les occasions » répondit-elle derrière la porte.
-« Mais non, je te jure que j’ai pas fait exprès ! J’étais juste dans mes pensées et j’ai oublié de toquer avant d’entrer mais je te jure que j’y pensais pas du tout. Et puis qu’est-ce que tu faisais en train de te changer ? » dis-je essayant de détourner le sujet de conversation lorsque tout à coup la porte s’ouvrit et je vis Rosea sourire d’un ton moqueur.
-« T’es trop mignon quand t’essaie de te justifier » dit-elle en riant.
-« T’es vraiment soûlante toi » marmonnas-je gêné.
-« Bon, vas-y tu peux entrer maintenant » dit-elle toujours aussi souriante.
Je la suivis alors dans sa chambre et je m’assis sur la chaise qu’elle me présenta. Après, qu’elle se fut assise, je commençai à parler :
-« Euh, j’avais quelque question à propos de ce que je vais faire après » commençai-je.
-« Oui, vas-y je t’écoute » répondit-elle.
-« Eh bien, tu as dit que je vais commencer à étudier ici mais comment je vais faire pour me loger ? De plus, il y a toujours ma sœur dans l’autre monde. Comment, je vais m’en occuper ? » demandas-je inquiet.
-« Eh bien, tu vas continuer à vivre dans ton monde » répondit-elle toujours avec son sourire.
-« Euh, ouais… Mais comment, je vais faire pour repartir et revenir ? »
-« Ah ! Ça ! Mais c’est tout simple, il y a des endroits pour faire des sauts dimensionnels entre ton monde et le mien. Par exemple, l’endroit où on a sauté tout à l’heure ».
-« A mon lycée ? Merde ! Le lycée, bordel ! J’avais totalement zappé ! »
-« T’en fais pas, Gertrude s’en est occupée, d’ailleurs, tu n’aurais jamais pu trouver ton nom sur le tableau ».
-« Comment ça ? »
-« Parce que tu n’as jamais étais inscrit dans ce lycée mais dans le mien ».
-« Ah ok, cool. Mais, on revient à la question du saut dimensionnel. Comment, je vais faire ? »
-« Bah, je vais te donner un dispositif de saut dimensionnel ainsi qu’un portable qui pourra appeler à travers les dimensions et ça devrait aller. »
-« Attends, un portable qui permet d’appeler à travers les dimensions ? Ça existe vraiment ? »
-« Depuis longtemps mon vieux » dit-elle d’un ton moqueur.
-« Ok, mais comment je m’en sers de ton appareil ? Et comment, je vais faire pour la chute ? Parce que, moi je sais pas matérialiser mes cartes. Je vais juste me scratcher en bas comme une crêpe. »
-« Pour le dispositif, il suffit de prendre un peu de vitesse et tu appuies sur le bouton ici et tu changes de dimension. Pour la chute, je sais pas. Il va falloir que tu apprennes matérialiser tes cartes. Aller viens, on va s’entraîner un peu, tu vas voir c’est très facile à faire » dit-elle d’un ton joyeux.
On descendit donc une nouvelle fois dans le jardin. Il devait être quatorze ou quinze heure de l’après-midi quand on a commencé l’entraînement. J’ai rapidement appris à matérialiser mes cartes, même celles qui ne m’était pas liées. Bon, il y avait aussi des échecs parfois.
-« J’appelle à la puissance de l’Ojama roi ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvai superbe.
-« Tu m’as appelé mon pote ? » répondis ojama jaune qui apparus devant moi.
-« Attends, j’avais appelé le roi. Il est où ? » répondis agacé.
-« Quoi lui ? Il est en train de manger et il veut que personne ne le dérange ».
-« BAH TU VAS L’APELLER FISSA ! ET JE M’EN FOUS QU’IL MANGE ! » criai-je
-« Oh ! C’est bon patron, pas la peine de s’énerver. Les jeunes, je vous jure » rouspéta-t-il en disparaissant.
-« C’est vrai que c’est des numéros tes esprits » dit Rosea.
-« Et là, c’est rien encore » acquiesçai-je.
L’entraînement continua jusqu’à ce que la nuit tombe et que je puisse parfaitement matérialiser mes esprits. Je n’avais pas de créature volante mais ojama roi pouvait faire office de parachute ; cependant, je prendrais quand même un parachute avec moi parce que je n’avais pas trop confiance en mes esprits, il fallait dire. Ensuite, nous sortîmes de sa maison pour trouver l’endroit où il y avait la connexion dimensionnelle qui me permettrait de rentrer chez moi. Durant notre petite marche, je compris un peu plus la localisation de la maison de Rosea ainsi que la ville qui nous entourait. Comment ça, je n’ai pas dit que sa maison se trouvait dans une ville ? Il doit être vraiment mauvais le scénariste. Attends… C’est moi le scénariste non ? Bref, je m’embrouille. Reprenons la description, je vous prie. De toute façon, vous êtes obligés.
La maison de Rosea se trouvait dans une des banlieues de Domino City. Ce n’était pas un endroit forcément riche, plutôt de classe moyenne, je dirais. Les maisons, toutes dans un style très japonais, comportaient toutes un petit jardin et un étage. La route à côté de la maison donnait directement dans le centre-ville où se trouvaient le lycée et la plupart des activités sur les duels de monstres. A l’opposé, au sud, se trouvaient les bidonvilles où il n’y fait pas bon d’y vivre. Je n’y suis pas allé mais la vue depuis la colline de la banlieue ne donnait pas vraiment une impression de propreté. Plutôt de dépotoir.
Moi qui pensais que ce monde était beaucoup plus avancé que nous technologiquement, j’ai découvert que ce n’était pas totalement vrai. Avec les esprits et les duels de monstres, ce monde a évolué un peu différemment. Ils ont gardé un niveau de vie similaire à mon monde mais ils sont scientifiquement beaucoup plus avancés même si, selon Rosea, les progrès techniques et scientifiques ont tendance à s’égaliser entre les deux mondes surtout depuis la découverte des voyage inter-dimensionnel. Ces avancés scientifiques se traduisent par les voyages entre les univers et dans le temps, même si ce n’était pas vraiment dans le temps, précisa Roséa. Ils vont juste se déplacer dans un univers identique aux leur mais étant moins avancé dans le temps. Ils ont aussi développé les hologrammes pour donner plus de réalisme aux duels de monstres et pour offrir un meilleur spectacle. En parlant de spectacles, sans grande surprise, les duels de monstres sont ici le sport universel. De grands événements sont organisés chaque semaine et des duellistes exceptionnel se battent juste pour nos yeux (et notre argent, avait-elle oublié de préciser).
Au niveau géopolitique, ce monde n’est pas différent du mien. Il y a exactement les mêmes pays, même nom, même continents et tout le monde peut se comprendre car, grâce à la technologie, une puce est intégrée, au bon vouloir des gens, pour traduire les langues, donc que tu parles anglais, japonais, français ou nigérien, tu entendras tout le monde parler dans ta langue. J’ai demandé pourquoi cela marchait avec moi aussi et ils m’ont dit que mes parents me l’ont implantée directement dès ma naissance. Elle m’a rassuré en disant que je pouvais l’enlever quand je voulais si je le souhaitais.
Après, cette discussion, nous arrivâmes à l’endroit de la connexion. C’était juste une pauvre cabine téléphonique.
-« Attends, ce truc va me téléporter dans mon monde ? » demandai-je d’une voix peu confiante.
-« Ce truc, comme tu dis, c’est un téléporteur inter-dimensionnel. Donc oui ça va te ramener dans ton monde » répondit-elle.
-« Bon, je te fais confiance » dit-je.
-« De toute façon, t’es obligé » répondit-elle d’un ton moqueur.
Je rentrai alors dans la cabine. Une fois à l’intérieur, je vis une fente dans laquelle on devait introduire des pièces.
-« Euh, il marche comment ton truc ?» demandas-je.
-« Ah oui, mince ! Attends, je vais te passer la pièce » s’exclama-t-elle.
-« C’est bien ce que je me disais, c’est une cabine téléphonique » répondis-je d’un ton ironique.
-« La ferme toi ! Voilà, ta pièce » dit-elle fortement.
Je pris la pièce et je l’introduis dans la fente. Une sorte de bip retentit dans la machine. Des flèches apparurent indiquant un bouton que je n’avais pas encore vu. Les indications montraient que si j’appuyais dessus, je me téléporterais.
-« Bon, bah au plaisir de ne jamais te revoir » dis-je d’un ton sarcastique avec un grand sourire.
-« Et de même pour moi » répondit-elle aussi d’un grand sourire.
J’appuyai sur le bouton. Rien ne se passa. Je regardai par la vitre et là je vis que je n’étais plus au même endroit. J’étais resté dans la même cabine mais l’environnement autour était différent. J’espèrai que je ne m’étais pas paumé entre les dimensions. Je sortis de la cabine téléphonique et cela me fit penser à un docteur docteur… qui, déjà ? Je ne compris pas vraiment pourquoi et je refoulai cette pensé idiote. Je demandai alors des renseignements au premier passant qui passait par là. Il me dit qu’on était bien dans mon monde que je connaissais depuis toujours. Ça, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que j’étais à deux kilomètres de chez moi et que je devais tout me taper à pied car il n’y avait pas de bus à proximité.
Sur le trajet, je repensai à tous ce qui venait de se passer. Je trouvais ça juste débile et totalement loufoque. Comment cela pouvait arriver à un pauvre type comme moi ? On aurait dit que la chance me souriait, après tout. Après une bonne heure de marche dans l’air frais d’un soir du début d’automne, je rentrai enfin chez moi. La lumière était allumée dans la cuisine, ma sœur devait être en train de cuisiner le repas. Lorsque je pensai à cette idée, je m’affolai d’un coup. Ma sœur et la cuisine, c’était pas compatible. Elle pouvait être en train de cramer la cuisine en ce moment. Je me mis à courir et ouvris la porte d’entrée avec fracas, jetai mon sac à dos à travers le hall d’entrée et fonçai dans la cuisine et là, je vis l’apocalypse. La cuisine était devenue un champ de bataille, enfin ça ne devait pas être loin de cette idée. Le sol était inondé de sauce tomate, les plans de travail de jaunes d’œuf, d’eau et de toutes sortes d’aliments. Même le plafond était taché. De multiples casseroles jonchaient le sol et le mobilier. Et, au milieu de ce bordel sans nom, se trouvait ma sœur qui était en train de regarder autour d’elle, l’air absent. Lorsqu’elle me vit, elle cria mon nom et se jeta vers moi, mais manque de bol, elle glissa sur de la sauce tomate et s’étala de tout son long devant mes pieds. Elle n’en ratait pas une. Ses habits étaient tout tachés, de la farine mélé à d la sauce tomate se trouvait dans ses cheveux.
Je m’accroupis près d’elle et je l’aidai à se relever. Lorsqu’elle fut enfin debout, je lui demandai ce qui s’était passé.
-« J’ai juste voulu faire des pâtes » dit-elle d’un ton désolé
-« Des pâtes ? Avec des œufs et de la farine ? » répondit-je
-« Bah, je voulais faire moi-même les pâtes » répondit-elle d’un ton gêné.
-« Mais il y avait un paquet dans la réserve ! » m’exclamais-je.
-« Oui mais… Euh… »
-« Bon, c’est pas grave. Je vais arranger ça. Toi, va te laver puis tu viendras m’aider ».
-« Merci frérot ! » me remercia-t-elle. Puis elle partit en courant vers la salle de bain.
-« Tu vas vraiment nettoyer ce foutoir ? » m’interpella l’ojama jaune qui venait juste d’apparaître devant moi.
-« Tu peux apparaître dans ce monde aussi toi ? » demandai-je
-« Bien sûr, nous sommes des esprits tout même » répondit l’ojama vert qui apparut en même temps.
-« Vous allez vraiment me pourrir l’existence » grognai-je.
-« Mais non tu vas voir on est cool » essaya de me rassurer le jaune.
-« Bah vu que vous êtes cool, je vais vous donner des noms cool aussi » dis-je sur un ton ironique.
-« Ah ouais ! Et c’est quoi nos noms ? » s’exclama le noir qui venait lui aussi d’apparaître.
-« Alors toi ce sera Noirot » dis-je en pointant l’ojama noir, « toi ce sera Véru » continuai-je en pointant cette fois-ci l’ojama vert, « et toi c’est JoJo » finis-je en pointant du doigt le dernier ojama.
Un petit silence se fit jusqu’à ce que JoJo brisa le silence.
-« Yeah, mais tu as trop bien trouvé nos noms ! En plus, ils sont raccord avec nos couleurs ! » s’écria Jojo.
-« Tu dis souvent n’importe quoi mais là j’approuve » continua Noirot en hochant la tête.
-« Moi aussi ! Je suis Super Véru, le justicier Ojama ! » finit Véru.
Je les regardai avec un air déconcerté. Ils étaient vraiment trop débiles ou ils se foutaient de moi ? C’est trop naze les noms que je leur avais donnés, comment pouvaient-ils se réjouir de ça ? Sérieusement ? Je finis la conversation en les balayant de ma main droite. Ils se dissipèrent rapidement dans le contentement de leur nouveau nom. Je les chassai ensuite de mon esprit et je regardai de nouveau la cuisine. Je dois vraiment nettoyer ça ? Ça va me prendre dix ans !
Je commençai alors le nettoyage, rangeai les casseroles dans les placards, passai un coup d’éponge sur les tables de travail, passai l’aspirateur sur le sol puis un coup de serpillière et commençai à faire à manger. Évidemment ma sœur sortit de sa douche après que j’eus fini de tout nettoyer. Elle me demanda si je voulais de l’aide pour faire à manger. Je déclinai son offre et lui dit de mettre le couvert sans casser les assiettes, cette fois-ci, ce qu’elle fit correctement. On mangea alors copieusement puis passa une soirée normale sans autre intervention de JoJo et des autres, ce qui était assez bénéfique pour ma santé mentale, je dois dire. Je ne parlai pas de mon aventure à ma sœur et mentis sur ce que j’avais fait au cours de la journée. J’avais la flemme de tout lui révéler maintenant. Elle fut assez étonnée lorsque je lui demandai si on avait un parachute dans la maison. Elle me répondit qu’effectivement il y en avait un dans la cave. Un héritage de notre père lui semblait-il. Je pensai alors que mon père aussi ne devait ne pas avoir d’esprit compétent dans son deck, cela me fit sourire, il y avait pas que moi qui devait avoir des monstres pourris, en fin de compte.
Je descendis alors dans la cave prendre le parachute. Il était assez poussiéreux, cela devait faire du temps qu’il se trouvait ici. Après l’avoir plus longuement examiné, j’en conclus qu’il devait être capable de faire le saut avec moi, et puis, c’était du matériel de papa donc ça devrait être un super truc ! Je le pris et le mis dans le hall d’entrée à coté de mon sac. Lorsque ma sœur me demanda ce que je faisais avec, je lui racontai un truc bidon qui passa étonnement bien puis on partit se coucher.
Le lendemain, le réveil fut le même scénario que celui de la veille. Je partis alors avec le parachute et mon sac de travail. Quand j’entrai dans le lycée avec mon parachute, tout le monde me regarda bizarrement. Je n’y fis pas trop attention. Je montai ensuite sur le toit du bâtiment neuf et mis le parachute à mon dos et testai si il marchait bien. Je tâtai ensuite ma poche arrière et je sentis mon deck. J’étais paré pour le saut. Je marchai jusqu’au bord du toit et regardai en bas. Il y avait effectivement la poubelle que j’avais mise de sorte à ce que je ne me tue pas si je foirais ma téléportation. Je pris un souffle et je sautai, mon appareil de saut inter-dimensionnel en main. Durant la chute, je vis des élèves du lycée qui se trouvaient dans la cours me regarder et me pointer du doigt.
Et merde…
J’appuyai rapidement sur le bouton et je vis l’air ambiant autour de moi changer de couleur, de formes. Je devais déformer l’espace-temps. Plutôt cool et super flippant en même temps. Ensuite, je fus dans le même ciel que la dernière fois, je vis la ville en contrebas. Je devais me situer haut dans le ciel car je voyais à peine les immeubles de ma hauteur. Cela me mit plus à l’aise et je commençai à prendre du plaisir dans cette chute libre. Je me mis à faire des saltos et autres déboires. Lorsque je vis le sol à une bonne distance, j’ouvris le parachute. Et là, ce fut le drame.
La parachute s’ouvrit correctement sans aucun problème mais il se déchira sur quelque chose – je ne savais pas quoi – et un trou se forma en plein milieu du tissu. Je lançai un juron mais cela ne changea rien à me situation. Le parachute commençait à faire n’importe quoi. Je fis des retournées acrobatiques et la voile dévia ma trajectoire. Je décidai alors d’enlever le parachute. Je vis le sac s’envoler au-dessus de moi. Malheureusement cela ne régla pas mon problème, j’allais m’écraser comme une crêpe sur le sol. Puis, je pensai aux personnes qui devaient me voir tomber comme une grosse… Mouais.
« Tiens il pleut des adolescents aujourd’hui » dis-je d’un ton cynique. Je me foutis une baffe pour me réveiller et je réfléchis aux autre possibilités pour me sortir de cette désastreuse situation. Je pouvais toujours faire appel à Ojama roi ! Je pris ma deck box dans ma poche arrière et je l’ouvris. Je veillas à ne pas laisser les cartes s’envoler et je pris la carte de Ojama roi.
« Ô Roi superbe ! Démontre-nous ta divine puissance ! Je t’appelle O-JA-MA ROI ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvais toujours aussi superbe. Une lumière brilla de ma carte et l’ojama apparus.
-« Qu’est-ce que je peux faire mon vieux ? » dit-il d’une voix superbement royal.
-« Me faire atterrir en douceur bordel de… ! »
-« Ouhlà, mais je ne sais pas voler moi et j’ai pas envie de m’écraser avec toi, moi » répondit-il.
-« Quoi !? Mais mais, je croyais que … »
-« Ouais, bon moi j’me casse, j'ai encore sommeil » dit-il en disparaissant.
-« Bordel de monstres incompétent ! J’te jure que je vais brûler leurs cartes ! » rageai-je.
Bref, j’allais me péter la gueule en bas.
Mais, c’est quoi ce bordel sérieux ? Je croyais que la vie m’avait sourie et maintenant je vais devoir tout abandonner ? Non ! Je veux d’abord sortir avec une tsundere avant de mourir. J’veux pas mourir, bordel !
Voyant le sol se rapprocher, je fermai les yeux et vis ma vie défiler dans mes yeux lorsque tout à coup, je tombai sur quelque chose d’écailleux. Je n’étais pas mort et je remontais dans le ciel à une vitesse ahurissante. J’ouvris les yeux et je vis Rosea devant chevauchant son dragon qui m’avait aussi sauvé la dernière fois. Elle se retourna et me sourit. Une fois rassuré, je me rapprochai de Rosea doucement – bah oui, j’ai toujours peur de me péter la gueule en bas, je vous signale.
-« Euh, merci… J’ai vraiment cru que j’allais y passer » la remercias-je.
-« Alors comme ça, on aime les tsundere ? » me taquina-t-elle
-« Quoi t’as entendu ? » m’écriai-je.
-« Je crois que toute la ville t’a entendu » répondit-elle d’un nouveau sourire qui faisait toute sa magie.
« Oh merde… »
Le dragon nous déposa quelques minutes plus tard devant le portail d’une sorte de grands bâtiments. Beaucoup d’adolescents y rentraient et j’en conclus que c’était le lycée de Rosea et donc le mien par déduction. Il y avait pas mal de monde dans la cour. C’était même bondé. Tous portaient des uniformes du style de Rosea. Les filles portaient une sorte de chemisier blanc avec des traits roses et une jupe grise, la tenue identique à Rosea. Les garçons, eux, portaient un jean, ainsi qu’une chemise blanche avec des traits bleus. Je me rendis compte que moi, je n’avais pas d’uniforme. Je portais un bermuda blanc avec des carreaux bleus ainsi qu’une chemise bleu clair me donnant un air très vacancier et pas du tout raccord avec l'ambiance générale.
-« Euh… Rosea » commenças-je.
-« Oui ? » répondit t-elle.
-« C’est normal que je n’ai pas d’uniforme moi ? »
-« Ah oui ! Je me disais bien que j’avais oublié quelque chose !» s’écria t-elle.
Je la regardai, dépité. J’en pouvais plus.
-« Bon, c’est pas grave. Tu passeras les cours sans » me dit-elle.
Sur les ordres de Rosea, je la suivis dans la cour. Il y avait beaucoup de monde. On faisait face à une scène où se trouvaient un micro et plusieurs adultes qui devaient sûrement être des profs et le principal. Il commença à annoncer les noms des élèves pour chaque classe. J’étais assez nerveux. Il fallait dire que j’étais dans un lycée d’un autre monde que je connaissais même pas, sans uniforme en plus de cela. D’ailleurs, les gens me regardaient bizarrement.
« Seconde B : Veridi Rosea est appelé » annonça la personne au microphone. Je la vis partir et tout à coup je fis une crise d’angoisse. Et si je n’étais pas dans la même classe qu’elle ? Comment, je vais faire ? Cette révélation me frappa de plein fouet. La personne au micro continua d’appeler les personne de la classe jusqu’à ce moment :
« Seconde C : Pyqua Chu ».
To be continued… |
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